Un abattoir d'ovins menacé de fermeture, éleveurs et commerçants se mobilisent pour préserver leur outil de travail

St Affrique dans l'Aveyron, Boulogne sur Gesse en Haute Garonne la liste des abattoirs en difficulté s'allonge. Le dernier en date, c'est celui de Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées. Spécialisée dans l'abattage d'ovins, la structure enregistre un déficit permanent. Trop lourd pour la communauté de communes de Haute Bigorre.

La communauté de communes de Haute Bigorre lance un appel à l'aide pour sauver l'abattoir de Bagnères dans les Hautes-Pyrénées. Car s'il fait vivre éleveurs et commerçants, il est en déficit perpétuel.

Abattoir indispensable pour l'élevage

Les brebis, chèvres et vaches de Samuel Marguet paissent tranquillement, bien loin de l'agitation,  qui inquiète cet éleveur et fabricant de fromages. Samuel utilise l'abattoir de Bagnères pour la découpe de ses moutons. Un outil indispensable pour toute la filière ovine, très présente dans le département. 

"Cet abattoir représente vraiment l'idée de conserver une agriculture de qualité qui aille au bout de la transformation", témoigne Samuel. " Si l'animal est abattu localement, qu'on passe peu de temps dans le transport, c'est là où on garde les qualités gustatives de la viande en fait."

En déficit chronique

Mais l'abattoir est dans le rouge : pas moins de 675.000 euros de déficit, rien qu'en 2023. Pas question de fermer clament les éleveurs et les bouchers. Les commerçants rappellent l'utilité de cet abattoir pour leurs boutiques de proximité.

"On nous parle partout de bien-être animal", renchérit Stéphanie Manse, adhérente à la fédération des bouchers du département. "On nous parle aussi de réduction de kilomètres. Alors quand le bétail fait moins de 10 km pour aller à l'abattoir et ensuite être vendu en boutique, c'est quand même mieux que s'il part à Castres, non ? "

Faire payer les utilisateurs

Pour réduire les coûts, l'abattoir a engagé un plan d'économies avec une nouvelle organisation et 10 salariés en moins. Mais le fardeau reste lourd pour la communauté de communes, seule à supporter les charges. Elle demande aujourd'hui de l'aide. 

"On a décidé de créer une société qui permette un partenariat public privé", explique Jacques Brune, président de la Communauté de Communes de la Haute Bigorre. "Il peut y avoir d'autres collectivités du département et puis forcément d'autres acteurs de la viande. Il y a des notables sur le territoire et en particulier ceux qui sont sur la chaîne ovine."

À Bagnères-de-Bigorre, le temps presse pour redresser la barre et surtout éviter la fermeture pure et simple de l'abattoir. 

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