Ce samedi 7 septembre, deux personnes sont mortes noyées sur les plages du Cap d'Agde et de Valras dans des conditions maritimes difficiles. Les sauveteurs appellent à la prudence alors que le vent d'Autan continue de souffler sur le littoral.
Le littoral de l'Hérault a été le théâtre de deux noyades mortelles en l’espace de quelques heures ce samedi 7 septembre. Un homme de 66 ans s’est noyé sur la plage de Rochelongue, au Cap d’Agde, dans l’après-midi, alors qu'une autre victime, âgée de 69 ans, a perdu la vie le matin même sur la plage de Vias, à quelques kilomètres de là.
Ces deux tragédies surviennent dans un contexte météorologique difficile, marqué par des vents violents et des vagues pouvant atteindre jusqu’à 2,5 mètres, créant de forts courants dangereux.
"Vent du diable"
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, la Méditerranée, malgré son apparence parfois calme, peut s’avérer imprévisible. "La Méditerranée peut être une mer très dangereuse. On a l'habitude de venir chaque année, mais ce vent peut surprendre n'importe qui", confie une habituée de la région. Le vent d'Autan, appelé aussi "vent du diable", souffle régulièrement en cette saison, rendant les conditions de baignade périlleuses.
#DernièreMinute|| #Agde Nous sommes intervenus pour une personne inanimée sur la digue Elle a été prise en charge par les sauveteurs du poste de secours en #ACR Malgré une réanimation conjointe des SP d’@AgdeOfficiel & du #SMUR34 la victime est décédée ⚫️ pic.twitter.com/peUItMH0hd
— Pompiers 34 🇫🇷 (@PompiersHerault) September 7, 2024
Les autorités locales, en particulier les pompiers d'Agde, avaient pourtant renforcé leur dispositif de prévention en cette fin de saison estivale. "Nous mettons un accent particulier sur la prévention dans les postes de secours, avec des patrouilles pédestres et des affichages rappelant les consignes de sécurité", précise Olivier Macquet, chef du centre des pompiers d'Agde. Malgré ces efforts, ces deux drames rappellent la dangerosité des courants en cas de vents forts, particulièrement pour les personnes les plus âgées ou moins aguerries.
Plus de sauveteurs sur les plages
Dès ce lundi, la surveillance des plages a officiellement pris fin dans le secteur, marquant la fin de la saison touristique. Cependant, les conditions météorologiques restent propices à de nouvelles vagues et courants, incitant à une extrême vigilance. "Quand on arrive à un certain âge, on n'a plus les mêmes forces", souligne un promeneur sur la plage, qui pense que cela pourrait expliquer la vulnérabilité des victimes récentes.
Face à cette situation, les autorités rappellent l'importance de respecter les consignes de sécurité, même en l'absence de surveillance officielle, et appellent les baigneurs à la plus grande prudence.