Après les "mirobolantes notes de frais de Coralie Dubost", Mediapart pointe les "notes de frais en famille" de la députée de l'Hérault Patricia Mirallès

Une nouvelle députée de la majorité est épinglée par Mediapart ce jeudi 5 mai. Après Coralie Dubost, c'est Patricia Mirallès, autre députée LREM de l'Hérault, qui est suspectée par le journal en ligne d'avoir utilisé ses frais de mandat pour des dépenses personnelles. Patricia Mirallès dénonce des accusations "calomnieuses".

Moins d'une semaine après l'affaire des "notes mirobolantes" de Coralie Dubost, Patricia Mirralès est à son tour dans le viseur du journal d'investigation en ligne Mediapart. Dans un article publié ce jeudi 5 mai (article payant), la députée LREM de la première circonscription de l'Hérault est accusé d'avoir pioché dans son "avance de frais de mandat" pour des dépenses personnelles.

Dans leur article, Sarah Brethes et Antton Rouget, journalistes à Mediapart, pointent notamment une note de 219,35 euros "pour héberger sa famille à l’hôtel lors du déménagement de son fils à Limoges, à plus de 400 km de sa circonscription, en septembre 2019". Une autre note d'hôtel de 352 euros poserait aussi problème, selon le media, ainsi qu'une "facture informatique de 1198,80 euros pour sa fille, alors étudiante, qui souhaitait absolument récupérer les données de son disque dur tombé en panne".

Des dépenses, qui, rappelle Médiapart, "n’entrent pas dans le champ des dépenses théoriquement prises en charge par l’AFM". Et le journal en ligne de préciser que "Patricia Mirallès n’a pas été contrôlée par le déontologue cette année-là".

Peu après la publication de l'article de Mediapart, Patricia Mirallès a réagi par voie de communiqué. Elle estime être "attaquée personnellement". Pour elle, "la chasse aux sorcières" est ouverte. Elle déclare ne pas être "franchement étonnée d'en être une cible facile". La députée de la première circonscription dénonce des accusations "calomnieuses" qui ne s'appuient sur "absolument rien de tangible". Concernant la réparation informatique notamment, elle indique que le disque dur évoqué dans l'article, elle l'utilise à son bureau pour "stocker les données de [son] mandat".

Ci-dessous, le communiqué complet publié par Patricia Mirallès sur son compte Twitter.

Après ces nouvelles "révélations" de Mediapart, Jérôme Toulza, référent LREM dans l'Hérault appelle à "la plus grande prudence concernant des allégations qui ne proviennent pas d’un rapport du déontologue de l’Assemblée nationale ou d’une enquête judiciaire". Il poursuit : "S’il s’agit d’un coup bas d’un ancien collaborateur qui aurait agi par vengeance, c’est répréhensible pénalement et je ne doute pas que Patricia Mirallès saura se défendre. En attendant, elle garde toute ma confiance".

Après l’affaire Coralie Dubost, c’est la deuxième fois qu’une députée de l’Hérault est mise en cause. Une succession "d'affaires" qui étonne Jérôme Toulza.

"A qui profite le crime ? La campagne n’a pas encore véritablement commencé mais même si les faits reprochés sont très différents, je m’étonne tout de même que ce soit encore une femme qui soit prise pour cible et encore dans l’Hérault".

Jérôme Toulza, référent LREM dans l'Hérault.

Jeudi 28 avril, Mediapart avait publié une première enquête (article payant) détaillant de prétendus abus financiers de la député LREM de l'Hérault, Coralie Dubost. Le journal en ligne s'appuyait sur un rapport évoquant "une fourchette allant de 1500 à 2000 euros" par mois allouée à des frais vestimentaires. La tempête médiatique sur les réseaux sociaux avait conduit Coralie Dubost à annoncer son retrait de la vie politique

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