Samedi 11 août, la féria de Béziers a commencé par une tienta, épreuve pendant laquelle les taureaux reproducteurs sont sélectionnés. Une première journée marquée par la présence des anti-corridas.
La féria de Béziers, qui a commencé samedi 11 août, fête cette année ses 50 ans d’existence. En 50 ans, l’événement est devenu une véritable institution dans la région. Une institution qui n’en est pas moins contestée : cette année comme chaque année, les anti-corridas sont là pour faire entendre leur voix.
Ainsi, samedi matin, un petit groupe d’entre eux étaient présents dans les gradins des arènes, bien déterminés à interpeller les spectateurs, mais très vite reconduits vers la sortie.
Pas de quoi les décourager cependant, les militants sont décidés à faire passer leur message. "Ces animaux n’ont rien à faire là. C’est une distraction stupide, qui n’apporte rien", s’insurge Pierrette Pevny. Pour elle et ses camarades, leurs actions sont nécessaires pour sensibiliser le public : "La corrida c’est la seule activité humaine où on invoque la tradition pour justifier l’injustifiable", observe Robert Clavijo, président de l’association le Colbac.
Quand on a supprimé la peine de mort personne n’a dit "mais c’est une tradition millénaire, il faut la conserver"
Apprenti torero
Non loin d’eux, mais bien loin de ces questions, dans l’arène Rémi Dorcé se trouve pour la première fois face à un toro : à 50 ans, il se lance dans la tauromachie.
"Quand on est assis dans les gradins c’est très facile de dire il n’a pas fait ci, il n’a pas fait ça, alors que quand on est dans l'arène on se rend compte que ce n’est pas si facile", constate-t-il à la fin de son combat.
Un combat sans effusion de sang : lors des tienta, les animaux ne sont pas mis à mort. Ils sont sélectionnés pour la reproduction.
La féria de Béziers et ses diverses activités dureront jusqu’à mercredi prochain.