Béziers : non-lieu pour Robert Ménard dans l'affaire du fichage d'élèves musulmans

Aucun fichier illicite faisant apparaître les origines des élèves de Béziers n'a été découvert lors de l'enquête ouverte à l'encontre de Robert Ménard, maire d'extrême droite de la ville. La justice vient de rendre un non-lieu dans cette affaire après 4 ans de procédure.

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La justice vient de rendre un non-lieu dans l'affaire du supposé fichage des élèves musulmans de la ville de Béziers (Hérault), après 4 ans de procédure visant le maire d'extrême-droite Robert Ménard, élu avec le soutien du Rassemblement National.


Pas de fichier retrouvé


Dans son ordonnance de non-lieu, la juge d'instruction en charge du dossier précise qu'aucun fichier illicite faisant apparaître les origines "raciales, ethniques ou religieuses" des écoliers n'a été découvert lors de l'enquête. En mai 2015, Robert Ménard avait affirmé sur France 2 scolariser 64,6% de musulmans dans ses écoles, des chiffres avancés sur la base de ce que "les prénoms disent les confessions". Robert Ménard avait ajouté :
 

Pardon de vous dire que le maire, il a, classe par classe, les noms des enfants. Je sais que je n'ai pas le droit de le faire, mais on le fait.


La Ville de Béziers n'a pas tardé à réagir dans un communiqué :
 

Après plus de quatre ans d'une procédure infâmante à l'encontre de Robert Ménard, la justice a dû se rendre à l'évidence : la Ville de Béziers et son maire ne constituent pas et n'ont jamais constitué de fichiers, de quelque nature que ce soit, des enfants scolarisés.


Comptage "manuel"

    
Durant l'enquête, la mairie avait été perquisitionnée et Robert Ménard, entendu. Il avait alors indiqué avoir effectué un "comptage manuel" à partir de la consonnance des prénoms et n'avoir constitué aucun fichier informatique.

Classée sans suite dans un premier temps, la procédure avait été relancée par SOS Racisme qui s'était constitué partie civile, entraînant la désignation d'un juge d'instruction.


Deux fois blanchi


Par la suite, Robert Ménard avait été également poursuivi pour "provocation à la haine et la discrimination" pour la tenue de propos comparables en commentaire de cette affaire. En juin, la Cour de cassation a définitivement débouté les associations antiracistes qui l'attaquaient pour cette autre affaire.
 
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