Béziers : le propriétaire du Jardin-Saint-Adrien à nouveau sous les verrous

Libéré mardi par la cour d'appel de Montpellier, Daniel Malgouyres est de nouveau incarcéré, depuis hier mercredi. Le juge d’instruction de Béziers a ordonné son arrestation pour avoir violé l'interdiction de séjourner dans l'Hérault et le juge des libertés l'a placé en détention provisoire.


Une péripétie de plus dans l'affaire du Jardin Saint-Adrien. Remis en liberté mardi 6 novembre par la cour d’appel de Montpellier, après un an derrière les barreaux, Daniel Malgouyres se retrouve à nouveau en prison pour violation du contrôle judiciaire.
Les juges de Béziers ont en effet estimé que l'homme n'avait pas respecté les mesures auxquelles il était astreint en dormant le soir chez sa fille alors qu'il n'avait pas le droit d'aller dans l'Hérault. 
 

2ème violation du contrôle judiciaire


C’est la deuxième fois que Daniel Malgouyres se retrouve derrière les barreaux pour une violation du  contrôle judiciaire.  En effet, après le cambriolage mortel du 5 octobre 2017, Daniel Malgouyres avait été mis en examen mais laissé libre, par présomption de légitime défense (le propriétaire avait été attaqué à son domicile, de nuit, par deux hommes armés et cagoulés qui avaient frappé son épouse).
Mais après une nouvelle perquisition lorsque le cambrioleur survivant avait accusé Daniel Malgouyres d'avoir organisé l'agression, les gendarmes avaient découvert un nouveau fusil acheté par le suspect. D'où une nouvelle incarcération dont Daniel Malgouyres était sorti avant-hier...
 

L'avocat de l'accusé crie à l'acharnement


La cour d’appel de Montpellier, après avoir refusé à cinq reprises ses demandes, avait estimé que la détention du propriétaire du Jardin-Saint-Adrien n’était plus nécessaire à la manifestation de la vérité. D'après l'avocat de l'accusé, Jean-Marc Darrigade, les juges de Béziers (le juge d’instruction et le juge des libertés) qui avaient demandé une prolongation de six mois de sa détention se sont sentis désavoués, ce qui expliquerait leur "acharnement" et la nouvelle incarcération de son client. 

Reportage sur cette nouvelle arrestation de Daniel Malgouyres signé Jérôme Gaussen et Benoît De Tugny.
Gerôme Gaussen et Benoît de Tugny ont rencontré l'avocat de l'accusé, Jean-Marc Darrigade. ©F3LR

 

Interdit de séjour dans l'Hérault, il se rend... à la gendarmerie de Pézenas


Les magistrats montpelliérains l’avaient placé sous contrôle judiciaire, en lui interdisant notamment de séjourner dans le département de l’Hérault. Je vous rappelle que sur le fond de l'affaire, au départ, le propriétaire du Jardin Saint-Adrien avait été mis en examen des chefs d'accusation de meurtre, tentative de meurtre, participation à une association de malfaiteurs et complicité de tentative de vol à main armée dans l'enquête sur le cambriolage mortel pendant lequel il a tué, à son domicile, un voleur le 5 octobre 2017.

Sa dernière libération sous contrôle judiciaire lui enjoignait à pointer dès le jeudi 8 novembre à la gendarmerie de Font-Romeu, car il était astreint à séjourner dans les Pyrénées-Orientales. Mais le soir de sa libération, Daniel Malgouyres est resté à Servian, chez sa fille Aurélie, pensant que son obligation de présence dans les Pyrénées-Orientales ne débutait que le jeudi matin.
 

En liberté sans papiers


D'après son avocat, qui avait assisté à sa sortie de la prison de Béziers, mardi à la mi-journée, Daniel Malgouyres ne disposait pas de ses papiers d'identité, détenus par son épouse qu'il a interdiction de rencontrer. Ce serait donc sur les conseils de Jean-Marc Darrigade que l'homme s’est rendu ce mercredi matin à la gendarmerie de Pézenas, pour signaler cette difficulté.
Mais les gendarmes, constatant qu’il était toujours ce mercredi dans l’Hérault, malgré son interdiction de séjour, ont donc signalé la situation au juge d’instruction de Béziers qui a ordonné l’arrestation de Daniel Malgouyres, interpellé et conduit devant le juge des libertés qui l'a donc renvoyé en prison pour violation de plusieurs mesures auxquelles il était astreint en vertu de l'arrêt de remise en liberté rendu le 6 novembre dernier par la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Montpellier. 
 
L'actualité "Faits divers" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Occitanie
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité