Le maire de Béziers comparaissait hier devant la Cour d'appel de Paris pour provocation à la haine. L'avocate générale réclame la même peine qu'en première instance, soit 2 000 euros d'amende.
Condamné en avril dernier en première instance, Robert Ménard se rendait hier devant la Cour d'appel de Paris. Le maire extrême-droite de Béziers se rendait une nouvelle fois devant la justice pour ses propos tenus sur son compte Twitter en septembre 2016 : "#rentreedesclasses : la preuve la plus éclatante du grand Remplacement en cours. Il suffit de regarder d’anciennes photos de classe…"
#rentreedesclasses : la preuve la plus éclatante du #GrandRemplacement en cours. Il suffit de regarder d'anciennes photos de classe. ..
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 1 septembre 2016
Mais aussi pour une déclaration sur la chaîne de télévision LCI faite quatre jours après ce tweet : "Dans une classe du centre-ville de chez moi, 91 % d’enfants musulmans. Évidemment que c’est un problème. Il y a des seuils de tolérance (…)"
.@RobertMenardFR : "Dans une classe chez moi, 91% d'enfants musulmans, évidemment que c'est un problème" #LCImatin https://t.co/U3dPbKeKiw
— LCI (@LCI) 5 septembre 2016
Tout comme en première instance, l'avocate générale a réclamé la même peine, soit 2 000 euros d'amende pour provocation à la haine et à la discrimination. La peine d'inéligibilité n'a pas été demandée, contrairement à ce qu'avait réclamé l'association antiraciste "Maison des Potes."
Robert Menard était jugé en appel aujourd’hui pour avoir publiquement réclamé un seuil de tolérance des enfants musulmans dans les écoles de Beziers au nom de la théorie du "Grand Remplacement". La @maisondespotes réclame l’inéligibilité de ce maire proche du FN ! pic.twitter.com/xzChHIhGBF
— Maison des Potes (@maisondespotes) 7 février 2018
La Cour rendra sa décision le 14 mars prochain.