Dans le cadre d'un référé-liberté, le "Collectif 13 droits des femmes" a saisi mercredi le juge des référés d'une requête pour faire enlever les affiches relatives à la baisse des dotations de l’État aux collectivités. Cette demande est rejetté par la justice.
"Dotations, emplois aidés, logement et subventions... l'Etat étrangle nos communes" Voici ce que l'on peut voir et lire depuis ce matin, sur les panneaux d'affichage de la ville de Béziers. Avec en prime, un homme en costume noir, cravate rouge, qui étrangle un femme blonde.
Elle exalte la violence et la haine
La mairie de Béziers, et donc Robert Ménard, protestent contre les coupes budgétaires annoncées par le gouvernement. L'affiche a provoqué la colère du Préfet de l'Hérault. "Cette affiche est scandaleuse. Elle exalte la violence et la haine" a réagi Pierre Pouëssel. "Elle contient tous les ingrédients d'un populisme de caniveau que le maire de Béziers cultive sans vergogne", a-t-il ajouté.
Dans le cadre d'un référé-liberté, le "Collectif 13 droits des femmes" a saisi mercredi le juge des référés d'une requête pour faire enlever les affiches relatives à la baisse des dotations de l’État aux collectivités.
Atteinte grave portée aux principes de dignité humaine et de non-discrimination
Le collectif invoquait une "atteinte grave portée aux principes de dignité humaine et de non-discrimination, la banalisation des violences envers les femmes et la méconnaissance du principe d'égalité hommes-femmes".
Ces affiches n’ont pas pour effet de porter une atteinte grave et manifestement illégale à l’égalité entre les femmes et les hommes
Le juge des référés du tribunal administratif, dans son ordonnance du 21 septembre estime "que ces affiches visent à dénoncer les restrictions des transferts financiers de l’Etat vers les collectivités territoriales et ne traduisent pas une volonté de discriminer une partie de la population ; qu’ainsi ces affiches n’ont pas pour effet de porter une atteinte grave et manifestement illégale à l’égalité entre les femmes et les hommes, composante du principe d’égalité". Il rejette ainsi la requête de l'association Collectif 13 droit des femmes.