Béziers : l'école Les Tamaris rouvre dans des locaux provisoires, deux mois après l'incendie

15 algécos attendaient ce lundi 6 janvier les élèves du groupe scolaire Les Tamaris, quartier de la Devèze à Béziers. Les 229 enfants de l'école élémentaire et leurs enseignants avaient été répartis dans trois autres établissements après l'incendie criminel de leur école le 31 octobre 2019. 

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Les préfabriqués sont soigneusement alignés, 15 en tout, 13 pour l'école élémentaire et 2 pour la maternelle. 

Posés sur une partie des terrains de sport du collège Katia et Maurice Kraft, qui jouxte l'école, ils ont été aménagés en salle de classe par la municipalité, après l'incendie qui a gravement endommagé le groupe scolaire Les Tamaris dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre.

Un investissement de 380 000 euros et une installation réalisée dans un temps record : 23 jours pour terrasser, raccorder et mettre en sécurité les préfabriqués. 

"Tout le monde s'est mobilisé", explique Robert Ménard, le maire de Béziers, "nous bien-sûr, mais aussi l'Etat, pour simplifier les procédures notamment". 

Il y a eu un véritable élan de solidarité en ville.

 


Comme une nouvelle rentrée

Ce lundi matin 6 janvier, c'est avec plaisir que les élèves et les enseignants se sont retrouvés, deux mois après l'incendie. 

"J'avais un peu peur", "j'ai eu du mal à dormir", "j'étais trop excité", "tu retrouves tout le monde, c'est bien", voici ce qu'on pouvait entendre du côté des élèves ce lundi matin.

Pour le directeur de l'école élémentaire Les Tamaris, Jean-François Klein, "il y a du soulagement et beaucoup de joie ce matin, parce qu'on est ensemble". 

C'est important de se retrouver et de travailler ensemble. Les familles sont soulagées aussi (...). On a vu beaucoup de sourires, sur tous les visages, et ça fait du bien.

Après 7 semaines de dispersion dans trois autres écoles, ce retour à la quasi normale est très apprécié aussi par les parents.

"J'appréhendai un peu, surtout pour la sécurité, mais là c'est bien, je suis rassurée", explique une mère d'élève, venue visiter les lieux pour la rentrée.
 

La démolition de l'école est prévue dans les prochaines semaines. Elle sera entièrement reconstruite et devrait ouvrir ses portes à la rentrée 2021. Coût estimé des travaux : 5 millions d'euros.

La nuit d'Halloween a mal tourné

Alors qu'ils intervenaient pour des feux de détritus au sein d'un immeuble désaffecté, les gendarmes ont été conduits dans un guet-apens, et ciblés par des jets de projectiles. 30 minutes plus tard,  l'école primaire Les Tamaris située à 300 mètres de là a pris feu. 
 
Les 17 classes de l'école primaire Tamaris ont été détruites ainsi qu'une salle d'activités du collège Craft voisin. 

L'école menaçant de s'effondrer, elle a dû être totalement détruite.

 

Un retour en classe dispersé le 12 novembre

50 élèves de l'école maternelle ont pu être relogés dans une autre partie de leur établissement (seules deux classes ayant été touchées par l'incendie) mais ceux de l'école primaire (soit 229 enfants) ont dû être scolarisés dans trois autres établissements du quartier, chaque classe restant avec son enseignant.

Les cours ont repris une semaine après la fin des vacances de Toussaint, le 12 novembre 2019.

Une nouvelle organisation pas toujours facile pour les familles, notamment pour celles ayant des enfants scolarisés dans plusieurs établissements.
 

L'enquête est toujours en cours

Au lendemain de l'incendie, des individus âgés de 16-18 ans environ auraient été repérés sur les caméras de surveillance.

Le vendredi 1er novembre, un jeune homme de 15 ans a été placé en garde à vue : il est soupçonné d’avoir jeté des pierres dans l’après-midi à l’encontre de policiers de la BAC qui était en surveillance à proximité de l’école incendiée.

Au cours de sa garde à vue, le mineur a reconnu avait été présent sur les lieux de l'incendie. En revanche, il n'a pas affirmé y avoir participé. 

Il a été mis en examen à l'issue de sa garde-à-vue, notamment pour "destruction en bande organisée du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes".
 

L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Montpellier et au commissariat de Béziers.

 

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