Une dizaine de gardiens de la prison de Béziers se sont peints le visage en rouge, couleur sang, pour dénoncer leurs conditions de travail.
Surpopulation
N'ayant pas le droit de grève, c'est une dizaine de gardiens au repos qui a manifesté ce matin à Béziers. Ils se sont peints le visage en rouge, la couleur du sang, pour protester contre leurs conditions de travail : la hausse des agressions, due selon eux à la surpopulation carcérale. Ils alertent également contre l'incarcération d'islamistes radicaux avec des prisonniers de droit commun, ce qui augmenterait également le niveau de violence au sein de l'établissement.
Toujours des blocages
Après une nouvelle mobilisation jeudi dans toute la France, les syndicats de surveillants de prison ont appelé à la poursuite du blocage des établissements vendredi, dans l'attente d'"arbitrages" gouvernementaux sur leurs revendications pour de meilleures conditions de sécurité.
Pour la troisième fois depuis le début de la semaine, les accès aux prisons ont été totalement ou partiellement bloqués partout en France jeudi matin par des piquets de grève, parfois avec des barricades de palettes en bois et de pneus enflammés. Malgré le début de discussions mardi soir avec la Chancellerie et la promesse d'un plan prison par le président Macron, les syndicats ont décidé de reconduire le mouvement, lancé après l'agression le 11 janvier de surveillants par un détenu jihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).