Le brigadier chef principal de la police municipale de Béziers, dans l'Hérault, a mis fin à ses jours dans la nuit de lundi à mardi. Le drame s'est déroulé vers minuit, dans les locaux du service. Ce père de famille avait 52 ans.
Cet homme a été retrouvé mort par ses collègues quelques minutes après son geste fatal, dans la cour intérieure du service de police municipale à Béziers.
A priori, rien de laissait présager un tel drame. Le brigadier chef principal avait pris son service de nuit vers heures lundi soir et effectué une patrouille de routine avec deux autres collègues.
Ensuite, ils avaient dîné ensemble dans une ambiance détendue selon les premiers éléments de l'enquête.
Vers minuit, ce brigadier âgé de 52 ans s'est absenté pour se rendre en salle de repos. Ses collègues ont alors entendu une détonation qu'ils ont pris pour le claquement d'un volet.
Un homme très apprécié
Ne voyant pas revenir leur collègue alors qu'ils devaient reprendre leur patrouille ensemble, les policiers municipaux en service se sont mis à sa recherche et l'ont découvert inanimé dans la cour intérieure.La victime, qui travaillait depuis cinq ans à Béziers, s'est tiré une balle dans la tête. Le médecin du Samu n'a pu que constater le décès.
Le maire de Béziers, Robert Ménard, s'est rendu sur place et a passé une partie de la nuit avec les policiers municipaux profondément choqués par ce drame.
La victime était un homme discret, très apprécié et décrit comme un grand professionnel par les fonctionnaires territoriaux.
Une enquête a été ouverte et une autopsie doit être pratiquée pour déterminer les circonstances circonstances exactes de ce décès.
35 policiers et 33 gendarmes se sont suicidés en 2018
Début avril, c'est un policier alésien de 49 ans qui s'est suicidé dans le Gard.C'est l' un de ses proches qui l'avait retrouvé pendu à un arbre dimanche 7 avril près de Dions, lors d'une battue organisée avec 150 volontaires.
Le parquet de Nîmes a confirmé le suicide de ce policier qui travaillait à
e la brigade anticriminalité du commissariat d’Alès.
Pas une "fatalité"
Le ministre de l’Intérieur a estimé vendredi dernier que les suicides dans la police n’étaient pas une « fatalité » en promettant de mettre « les bouchées doubles » pour lutter contre ce fléau persistant dans l’institution.
La police et la gendarmerie ne sont pas malades du suicide
avait déclaré Christophe Castaner, lors d’une visite à l’hôpital des gardiens de la paix à Paris.
Suicide de 35 policiers et 33 gendarmes en 2018, selon le ministère de l’Intérieur
Christophe Castaner a annoncé la création d’une « cellule alerte prévention suicide ».
Un numéro de téléphone dédié, disponible 24h/24, permettra de signaler les risques et de mettre les personnes en souffrance en relation avec des psychologues.
Selon Christophe Castaner, le suivi psychologique, médical et social « dans la durée » doit être amélioré, par exemple en ce qui concerne les agents revenant de maladie ou d’arrêt de travail.