L'ex-secrétaire nationale de l'UMP Fatima Allaoui, qui a rejoint le groupe FN du conseil régional du Languedoc-Roussillon, se présente aux élections départementales sous son étiquette "L'esprit biterrois" et donc contre les candidats soutenus par le parti de Marine Le Pen.
Fatima Allaoui n'étrennera pas sa nouvelle étiquette FN aux élections départementales. Après avoir rejoint le groupe FN du conseil régional du Languedoc-Roussillon, l'ex UMP se présente contre les candidats FN.
Je me suis apparentée avec le groupe FN pour le conseil régional, pas pour les départementales. C'était prévu dès le départ. On ne m'avait rien interdit. J'étais déjà candidate pour cette élection départementale", a affirmé Fatima Allaoui.
"Je ne me présente pas contre le FN. J'espère bien être au second tour et alors on verra", a ajouté la conseillère régionale, qui avoue son ambition sur ce canton Béziers 2, celle "de partir contre" Jean-François Corbière et Marie-Emmanuelle Camous, "les candidats de Robert Ménard", maire de Béziers élu avec le soutien du FN.
Robert Ménard et le Front national ont passé un accord concernant les trois cantons de Béziers. Les binômes, soutenus aussi par le Mouvement pour la France et le Rassemblement Bleu Marine ont été officiellement présentés vendredi dernier par l'élu de la cité biterroise.
"M. Corbière (13e) était sur la liste UMP (conduite par Elie Aboud, NDLR), juste devant moi (14e), lors des municipales. Maintenant il est avec M. Ménard", a rappelé Mme Allaoui. Fatima Allaoui avait été démise mi-décembre de ses fonctions de secrétaire nationale de l'UMP en charge de la formation thématique parce qu'elle était membre depuis un mois d'un petit parti d'extrême droite allié au FN.
Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente déléguée de l'UMP à l'origine de sa nomination, trois jours plus tôt, avait fait part de son sentiment de trahison après la découverte de l'adhésion de Fatima Allaoui au Siel.
La conseillère régionale avait rejoint le groupe Front national du conseil régional. "Fatima Allaoui m'a demandé plusieurs fois de la soutenir et j'ai dit non. J'en ai aussi parlé à Marine Le Pen, c'était non sans appel", a déclaré M. Ménard.
"Je me souviens qu'entre les deux tours des élections municipales, elle criait au loup, j'ai de la mémoire. Depuis, elle a cherché à savoir où elle pouvait exister mais aucun élu FN ou du Rassemblement bleu marine n'en voulait", a-t-il ajouté.