L’homme de 50 ans qui a appelé à "cramer la mosquée de Béziers" le 17 octobre, au lendemain de l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty, va être jugé mardi 5 janvier, dans l'après-midi, devant le tribunal correctionel de Saint-Nazaire. Il encourt 5 ans de prison.
L'heure du procès est venue pour l'homme qui appelé sur Internet à "cramer la mosquée de Béziers", le 17 octobre. L'habitant de La Baule, en Loire-Atlantique, va être jugé ce mardi 5 janvier, dans l'après-midi, devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, pour avoir tenu ces propos au lendemain de l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty, décapité le 16 octobre devant l'établissement où il enseignait, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).
Sur Facebook, l'homme, âgé de 50 ans, avait écrit : "Vous voulez lui rendre hommage ?? Allez cramer la mosquée de Béziers question de faire passer le message." Il était jusqu'alors inconnu des services de police et de gendarmerie. Il avait été arrêté et placé en garde à vue le 23 octobre.
Le parquet de Béziers dessaisi
"C'est une personne qui a habité longtemps à Béziers et vit depuis peu de temps à La Baule. Les conséquences de ses propos l'ont semble-t-il dépassé, il a reconnu les faits et s'est expliqué très vite", avait indiqué à l'AFP la vice-procureure du tribunal judiciaire de Saint-Nazaire, Michèle Pierson. Le parquet de Béziers s’était dessaisi le 22 octobre de l'affaire au profit de Saint-Nazaire.
Il est poursuivi pour "provocation publique à la commission d’un délit de dégradation dangereuse pour les personnes". Le parquet avait précisé, fin octobre, que la peine encourue était de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.