Le 17 octobre 2020, un internaute appelait à "cramer la mosquée de Béziers", au lendemain de l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty. Ce dernier a été arrêté. Âgé de 50 ans, il a longtemps vécu dans l'Hérault et habite aujourd'hui en Loire-Atlantique. Il sera jugé le 5 janvier 2021.
"Vous voulez lui rendre hommage?? Allez cramer la mosquée de Béziers" pouvait-on lire sur les réseaux sociaux le 17 octobre 2020, au lendemain de l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty dans les Yvelines.
Le message publié sur Facebook ne mentionnait pas laquelle des 5 mosquées de la ville était visée par ce message. La plus grande est la mosquée Ar-Rahma, située dans le quartier de la Devèze.
Une plainte avait été déposée le 20 octobre 2020 par l’association culturelle des Français musulmans de Béziers et une enquête avait été ouverte. L'association SOS Racisme souhaite également se constituer partie civile lors du procès. "Nous félicitons le travail de la justice, cela montre que cette affaire est prise au sérieux" confie Meddy Nédir, le président de l'antenne de Béziers.
Un homme de 50 ans arrêté
L’auteur de ce message est un homme de 50 ans, habitant La Baule, en Loire-Atlantique, inconnu de la justice indique le parquet de Saint-Nazaire. Il a été placé en garde-à-vue le 23 octobre."C'est une personne qui a habité longtemps à Béziers et vit depuis peu de temps à La Baule. Les conséquences de ses propos l'ont semble-t-il dépassé, il a reconnu les faits et s'est expliqué très vite", a indiqué à l'AFP la vice-procureure du tribunal judiciaire de Saint-Nazaire, Michèle Pierson.
"Traité comme un criminel, un terroriste"
Après sa garde-à-vue, le principal intéressé a publié un message sur son compte Facebook. L’homme de 50 ans y affirme : "aujourd’hui, je viens d’être traité comme un criminel, un terroriste".Meddy Nédir de l'association SOS Racisme se dit "étonné" des propos du quinquagénaire. "Qu'il ne mette pas cela sur le compte du patriotisme" ajoute-t-il.Mise en examen, garde-à-vue, prise d’empreintes, perquisition du domicile par 6 flics et moi, trimballé les menottes aux poignets comme un assassin pour un simple commentaire qui n’était même pas une menace ni une atteinte à la vie d’autrui, juste un commentaire sous le coup de la colère et du ras-le-bol de compter encore un mort innocent (…) un commentaire que j’ai moi-même retiré.