Mort de Nahel : les habitants d'un quartier populaire de Béziers écoeurés après l'incendie du centre de loisirs

La maison de quartier Albert Camus de la Devèze, à Béziers, a été incendiée lors des violences urbaines consécutives à la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier en région parisienne dans la nuit du 29 au 30 juin. Un incendie qui prive tout un quartier de loisirs et d'activités.

C'était le poumon du quartier populaire de la Devèze. La maison de quartier Albert Camus a cessé de respirer. Elle a été la proie d'un incendie provoqué par les émeutiers lors d'une longue nuit de violences urbaines à Béziers (Hérault). Au rez-de-chaussée du bâtiment il y avait une ludothèque, un centre de loisirs pour les enfants et les adolescents du quartier et une salle où les personnes âgées se rencontraient le soir pour une partie de cartes ou de la gym douce.

300 personnes pénalisées

Plus de 300 personnes parmi les bénéficiaires et adhérents d'associations sont pénalisées. Le centre de loisirs qui devait accueillir 120 enfants cet été, la ludothèque pour les plus jeunes enfants et leurs parents, sont hors d'usage.

"On avait distribué des cahiers de vacances aux enfants. Une vingtaine était reçue chaque jour pour du soutien scolaire. Ce ne sera pas possible cet été". C'était aussi un lieu d'inscription pour les activités périscolaires", précise Elisabeth Camilleri, directrice générale de la mairie de Béziers.

L’incendie a détruit l'accueil et la façade vitrée du local. Tout le mobilier, le matériel informatique et les photocopieurs sont hors d'usage. Les habitants de ce quartier populaire n'ont pas trop réagi hormis les personnes âgées. 

Une adhérente nous a écrit en disant qu'elle était peinée par cette situation. Écœurée par ce qui s'était passé.

Elisabeth Camilleri

Directrice générale adjointe de la mairie de Béziers

 
"On a eu des messages de soutien d'autres institutions du quartier comme l'école des parents et des éducateurs, l'UJ Cam Occitanie, les directeurs des écoles du quartier". 

L'incendie privera les adolescents de 11 à 16 ans de soirées, et autres jeux de société encadrés par des animateurs municipaux.  

Les locaux de la maison de quartier Albert Camus ne seront pas réhabilités au moins avant la rentrée scolaire.