Le procureur de la République de Béziers a annoncé l'interpellation de quatre personnes ces 17 et 18 octobre après les violences urbaines dans la nuit du 29 au 30 juin dans le quartier de la Deveze, à Béziers.
Les faits remontent à la nuit du 29 au 30 juin dernier, lors des violences urbaines qui se sont déroulées après la mort de Nahel. La mairie annexe du quartier de la Devèze, à Béziers, avait notamment été dégradée.
Le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, a annoncé dans un communiqué l'interpellation de quatre individus "susceptibles d'avoir participé à ces faits" les 17 et 18 octobre "après l’exploitation de différents éléments recueillis sur les lieux par les enquêteurs".
Comparution immédiate ce vendredi 20 octobre
Le procureur indique que des suites judiciaires seront données pour ces quatre interpellations. Un homme de 23 ans, déjà condamné à quatre reprises, sera jugé en comparution immédiate ce vendredi 20 octobre 2023. Celui-ci comparaîtra pour "participation à un groupement en vue de commettre des violences et des destructions". Le procureur indique que ce dernier a reconnu "l'essentiel des faits". Il a été maintenu en détention, et encourt 14 ans de prison du fait de sa récidive légale.
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Deux mineurs interpellés
Un autre jeune homme de 16 ans sera jugé le 14 décembre 2023 pour avoir notamment "participé au saccage des locaux de la mission locale d'insertion rue d'Alger", ainsi qu'à celui d'un magasin d'optique. Sa situation doit dans l'intervalle être évaluée par la protection judiciaire de la jeunesse. Il encourt 10 ans d'emprisonnement.
Un mineur de 14 ans doit également être convoqué devant le juge des enfants pour "groupement en vue de commettre des violences et des destructions". "Il serait également poursuivi pour dégradations en réunion d'un bien d'utilité publique", précise le communiqué. Il encourt un an d'emprisonnement et sept ans pour le deuxième motif, divisés par deux en raison de son âge.
Un autre jeune homme de 19 ans doit enfin comparaître également pour ces premiers faits.
Trois mineurs avaient déjà été déférés le 2 juillet, et deux autres avaient été poursuivis judiciairement après un placement en garde à vue les 19 et 20 juillet 2023. "Les investigations se poursuivent" a indiqué le procureur.