Trois semaines après la mort de Nahel, les policiers de Montpellier et Béziers poursuivent les investigations pour identifier les auteurs des dégradations commises dans le quartier de la Devèze à Béziers. Six personnes ont été arrêtées. Seuls deux mineurs sont renvoyés devant les juges.

Depuis le décès de Nahel à Nanterre lors d'un contrôle policier et les violences qui ont suivi, notamment dans le quartier de la Devèze à Béziers, les policiers poursuivent leurs recherches pour tenter d'en déterminer les auteurs.

Trois mineurs ont été arrêtés début juillet et seront jugés à Béziers le 30 août 2023.

Les enquêteurs continuent d'exploiter notamment les nombreuses images de vidéosurveillance enregistrées lors des faits. C'est ce qui les a amenés à interpeller six personnes mercredi 19 et jeudi 20 juillet.

Six personnes susceptibles d'avoir participé à ces violences urbaines ont été placées en garde à vue, quatre mineurs dont une jeune fille et deux femmes majeures.

Raphaël Balland, procureur de la République de Béziers

À l'issue de ces gardes à vue, quatre des six personnes n'ont finalement pas été poursuivies : un garçon mineur a été totalement mis hors de cause, ainsi que la jeune fille mineure et les deux femmes majeures, membres de la même famille, "à l'égard desquelles les preuves étaient insuffisantes pour démontrer leur participation aux faits malgré leur présence avérée sur les lieux", précise Raphaël Balland.

Deux mineurs poursuivis

Seuls deux garçons de 16 et 14 ans sont finalement poursuivis. "Tous deux avaient déjà fait l'objet d'une précédente procédure pénale pour des faits d'une autre nature" selon le parquet de Béziers.

Le plus jeune, domicilié dans un autre quartier de Béziers, est poursuivi pour "délit de participation à un attroupement en vue de commettre des dégradations ou des violences contre les personnes". Lors de sa garde à vue, selon le procureur de la République de Béziers, l'adolescent a reconnu avoir été dans le groupe de "casseurs", sans pour autant participer directement aux dégradations, ni aux jets de projectiles sur les forces de l'ordre et les pompiers. Il encourt six mois d'emprisonnement.

L'autre mineur, âgé de 16 ans et domicilié à la Devèze, est soupçonné par les enquêteurs d'avoir "participé aux dégradations de biens d'utilité publique, d'avoir participé à un attroupement en vue de commettre des dégradations ou des violences contre les personnes et d'avoir refusé de donner aux enquêteurs les codes d'ouverture de son téléphone mobile au cours de la garde à vue". Des délits pour lesquels les peines encourues sont respectivement de sept, un et trois ans de prison.

Le jeune homme a nié tout au long de la procédure avoir été présent la nuit des faits. Il a été déféré devant le parquet de Béziers jeudi 20 juillet 2023 puis présenté à un juge des enfants qui a ordonné "une mesure de suivi éducatif par la protection judiciaire de la jeunesse et son placement sous contrôle judiciaire avec notamment les interdictions de sortir de son domicile entre 21 heures et 6 heures du matin et de participer à des manifestations sur la voie publique".

Son procès se tiendra le 11 octobre 2023 à Béziers.

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