Les travaux ont débuté à Usclas-d'Hérault pour consolider la digue qui protège la commune des inondations. Des travaux essentiels pour cet édifice qui fait la fierté des habitants de ce petit village coincé entre l'autoroute A75 et le fleuve Hérault.
Le village d'Usclas-d'Hérault et ses 425 habitants sont protégés des inondations par la digue, vieille de plus d'un siècle. 800 mètres de long, c'est la taille de ce rempart placé sous haute surveillance afin qu'il continue à tenir son rôle. Un chantier est en cours pour le consolider.
Défaut d'étanchéité
"Il y a un diagnostic de sûreté qui a été réalisé en 2019 et qui a démontré que sur un tronçon de la digue d'environ 110 mètres, il y avait un vrai défaut de sûreté d'étanchéité du fait d'une forte altération du parement béton", explique Lucie Moreau, chef de projet Gemapi à la Communauté de communes du Clermontais.
Durant trois semaines, les ouvriers vont sécuriser ce tronçon pour un coût de 275 000 euros. Des rideaux métalliques dits de "palplanches", alignés les uns contre les autres et ancrés dans le sol vont permettre de conforter la digue. Un peu plus loin, des opérations de colmatage des fissures sont en cours.
Protéger des crues
L'ouvrage doit permettre de protéger des crues "centennales". "Elle va avoir une chance sur cent d'arriver chaque année. Ça parait peu. Mais sur une tranche de 25 ans, c'est 25% de chance", précise Lucie Moreau. Depuis le 1er janvier 2024, cinq épisodes cévenols ont déjà eu lieu, faisant monter le niveau du fleuve Hérault.
Quand il pleut beaucoup, que l'Hérault fait des caprices et sort, toute la plaine est inondée, jusqu'au-dessus des vignes", explique Christian Rigaud, le maire de la commune. Il ajoute : "Ce petit pont est complètement sous l'eau pour les crues les plus hautes."
"Dans les années 80, l'eau est montée le plus haut, on la touchait avec la main", montre l'élu. Mais depuis 1912, date de la construction de la digue, "les Usclasiens n'ont plus jamais eu les pieds dans l'eau, ils ont toujours été au sec."
Sans cette digue, chaque fois que l'Hérault sort de son lit, tout le village serait inondé régulièrement.
Christian Rigaud
Choyée par les habitants
Dans le village, les habitants se sentent protégés par la digue et y sont très attachés. Monique Do garde précieusement comme trésor le plan de l'ouvrage. Son grand-père ayant participé à son édification, elle est fière de l'édifice.
Quand il pleut et qu'on parle d'une crue de l'Hérault, c'est toujours stressant. Si la digue nous joue un mauvais tour, on est dans l'eau mais on y est pas !
Monique Do - Habitante d'Usclas d'Hérault
Écrit avec Marie Redortier.