L'homme arrêté dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'une jeune Biterroise enceinte à Ustaritz a été placé en détention provisoire à l'issue de sa garde à vue, a annoncé le procureur-adjoint de la République. "Le suspect n'a pas nié sa participation aux faits reprochés" a-t-il ajouté.
Lors d'une conférence de presse, ce mardi, le procureur-adjoint de Bayonne a donné quelques détails sur le suspect du meurtre de Mélodie, originaire de Béziers.
La jeune femme de 23 ans, enceinte de huit mois, séjournait dans l'appartement de sa mère à Ustaritz au Pays Basque. Le 13 septembre, elle a été retrouvée morte par son compagnon, les mains liées et baillonée.
Il n'a pas contesté sa participation aux faits" a expliqué le vice-procureur. "Il a raconté spontanément les diverses phases du drame et répondu aux questions des gendarmes".
Un suspect, SDF et installé du coté de Bayonne depuis 8 ans a été interpellé dimanche.
Refusant de donner des détails sur la version que l'homme a donné aux enquêteurs, Marc Mariée a néanmoins assuré qu'il avait été mis en examen pour homicide volontaire et viol avec circonstance aggravante puis placé en détention provisoire à l'issue de sa garde à vue.
Cédric Bernasconi, 38 ans, a également été mis en examen pour des "vols commis dans une maison d'habitation", a précisé le procureur-adjoint de la République à Bayonne.
En revanche, il n'a pas confirmé la version du vol qui aurait mal tourné, avancée par plusieurs médias.
Cet homme a agi seul. Il encourt la perpétuité" a précisé Marc Mariée.
L'homme, qui souffre de troubles psychiatriques importants, était placé sous le régime de curatelle renforcée, selon le procureur-adjoint.
Identifié par son ADN, qui figurait dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) après des vols et des dégradations, l'accusé, originaire de Haute-Savoie, résidait depuis huit ans dans la région de Bayonne. Il a été recherché pendant deux jours.
Sans antécédents d'agressions sexuelles, il a été condamné plusieurs fois pour des faits de vols et de dégradations ainsi que pour conduite sous l'emprise de stupéfiants. Sa dernière condamnation remonte à août 2017 par le tribunal de Bayonne qui lui avait infligé trois mois de prison avec sursis et une obligation de soins
psychiatriques.