Covid-19 Hérault : malgré une ouverture incertaine, bars, paillotes et restaurants de plage apparaissent au Cap d’Agde

Sur le littoral, les paillotes sont en cours de montage. Les plagistes ont pris le parti de commencer les travaux, malgré l'incertitude persistante autour des conditions d'ouverture liées à la crise sanitaire. Après une saison 2020 écourtée mais intense, les restaurateurs veulent rester optimistes.

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Sur la plage Richelieu du Cap d’Agde, peu de promeneurs, mais des tractopelles. À l'aide d'un capteur laser, les ouvriers établissent les fondations d’une paillote dans le sable fin. Cette délicate opération prend une semaine. “Il faut que tout soit millimétré dès la première étape, sinon tout le restaurant sera fragile”, explique Gérard Aubert, responsable des travaux. 

Aux commandes du tractopelle qui transporte les blocs de béton, Jérôme Catanzano, le gérant du Millesim Plage. Sans contre-indication des autorités, il a décidé de lancer les travaux de son restaurant.

Notre seule certitude, c’est que nous devons monter dès maintenant. Avec un mois complet de chantier, il faut que nous soyons prêts, au cas où l'ouverture soit possible début mai.

Jérôme Cantanzano, gérant du Millesim Plage.

L'année dernière, à la même période, un ordre de la préfecture avait interrompu le montage en mars. Malgré une reprise des travaux en mai, la saison avait pris du retard. Les paillotes, qui accueillent en temps normal leurs premiers clients à Pâques, n'avaient pu ouvrir qu'en juin.

"On reste optimiste, on espère vraiment qu’il ne se passera pas ce qui s’est passé au ski", soupire Jérôme Catanzano, sensible aux difficultés des stations de sports d'hiver. "Nous faisons tout pour être prêts dès que l'ouverture sera possible, mais personnellement, je préfèrerais qu'on commence plus tard - en juin par exemple - et que ce soit une saison complète. Ça n'aurait aucun intérêt d'ouvrir trop tôt, de relancer les contaminations, pour devoir refermer ensuite", avance-t-il.

Un manque de visibilité sur l'emploi

Côté infrastructures, tout devrait être prêt pour accueillir les clients. Mais sans date d'ouverture ni protocole sanitaire clair, difficile de constituer les équipes de saisonniers. Jérôme Catanzano emploie en temps normal une vingtaine de personnes. "C’est un peu compliqué car on ne peut pas se projeter, ni donner de certitudes aux serveurs et cuisiniers que l'on doit recruter.".

C'est le flou pour embaucher le personnel… Nos saisonniers habituels nous demandent “quand est-ce qu’on commence ?”. On est obligés de leur dire que l'on ne sait pas. Pour l'instant, on ne fait aucun contrat. On attend. 

Lionel Lapeyre, co-gérant de la Plage du Golf.

En attente d'un protocole sanitaire

La plage du Golf, gérée par Lionel et Bruno Lapeyre, est la plus ancienne du Cap d'Agde. Depuis 32 ans, les deux frères montent et démontent leur restaurant éphémère.

Confiants, ils ont commencé les travaux dès le premier jour d'autorisation légale, le 1er mars. La structure est donc déjà bien avancée. Deux mois de travaux sont nécessaires pour installer 1.500 m² d'aménagements. Pizzeria, bar, restaurant intérieur, matelas sur la plage...

Lionel Lapeyre attend les directives du gouvernement pour adapter son établissement. "Habituellement, nous avons 200 places assises dans le restaurant. Peut-être qu'avec les distances réglementaires, nous devrons réduire nos capacités, et donc nos effectifs. Même chose avec les matelas de plage", anticipe-t-il.

De bonnes raisons d'être optimistes

Malgré ces incertitudes et ces possibles ajustements de dernière minute, les plagistes sont confiants pour la saison à venir. "L'année dernière, les trois mois et demi qu’on a pu faire ont été si bons qu'ils ont stabilisé nos entreprises", souligne Jérôme Catanzano. Lionel et Bruno Lapeyre sont également optimistes. "On a eu un excellent coeur de saison en juillet-août dernier. On espère vivre la même chose cette année !"

Pour Pierre Lepray, fin connaisseur de l'économie des plages privées et fondateur du site epaillote.com, les restaurateurs ont raison d'y croire. 

"Cette année, l’ambiance de la profession, c’est un vrai engouement", observe-t-il. "70% de la clientèle des plages privées de la région sont des locaux, donc elles devraient encaisser relativement bien la baisse du flux des touristes étrangers.".

L'année dernière, sur les plages, au lieu de dépenser 50€ à deux, les clients ont dépensé 60€. Parce qu'avec la frustration de l’hiver, le besoin de convivialité, l'impossibilité de prendre des vacances à l’étranger, il y a une envie plus forte de profiter. Sur un menu, je prends une bouteille en plus, je prends un dessert... Donc la saison devrait être bonne ! 

Pierre Lepray, fondateur du site epaillote.com

 

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