Covid. Béziers : 54 cas confirmés à la prison du Gasquinoy

Un cluster a été identifié au centre pénitentiaire de Béziers. Jeudi, cinquante détenus, deux surveillants et deux intervenants extérieurs ont été testés positifs au Covid-19. Ce nombre pourrait augmenter dans les heures à venir car les dépistages se poursuivent.

A la prison du Gasquinoy, à Béziers (Hérault), 54 cas de Covid-19 sont désormais recensés : cinquante détenus, deux surveillants et deux intervenants extérieurs ont été testés positifs jeudi après-midi. La semaine dernière, 18 cas avaient été comptabilisés. En quelques jours, le nombre a donc triplé. 

Cluster et dépistage en cours

Accueillant environ 1.050 détenus, le centre pénitentiaire de Béziers est identifié comme cluster depuis jeudi dernier, le 21 octobre. Les visites au parloir ont alors été suspendues pour les détenus contaminés, les incarcérations drastiquement limitées. Les surveillants ont rapidement été dotés de masques FFP2.
Les sections "ouvertes" du centre pénitentiaire - où le profil des détenus leur permet de circuler hors de leur cellule - ont dû passer "en mode maison d'arrêt, où tout est fermé", explique Grégory Jalade, membre du syndicat Force Ouvrière. "Nous sommes presque habitués à cette situation, nous avons déjà été confrontés plusieurs fois à des clusters". 

Mardi et mercredi, des tests ont été réalisés sur la population carcérale et le personnel, aboutissant à l'identification de ces 54 cas. Mais le bilan n'est que provisoire, car le dépistage est encore en cours. Un autre bâtiment du centre pénitentiaire devrait être testé la semaine prochaine. Pour l'heure, aucun cas n'a nécessité une hospitalisation.

Un agent pénitentiaire décédé du Covid en juin

Ce nouveau cluster frappe un établissement déjà endeuillé par le Covid. En juin dernier, un agent pénitentiaire en est décédé. Houari Djillali, âgé de 55 ans, était père de trois enfants. Sa famille demande aujourd'hui la reconnaissance de ce décès comme maladie professionnelle.

Nous sommes toujours très touchés par la disparition de notre collègue. Dès qu'on voit le nombre de cas augmenter de cette façon, ça nous rappelle de mauvais souvenirs. Tout le monde devient très craintif, alors qu'on applique déjà rigoureusement le protocole. 

Grégory Jalade, secrétaire Interrégional UISP FO Justice Toulouse.

Cette fois-ci, le syndicat salue la réactivité de la direction. "Avec ce décès, il y a eu une prise de conscience de la part de l'administration. Ses mesures vont dans le bon sens". Le syndicat envisage de demander une protection supplémentaire : "exiger un test négatif récent aux familles des détenus, pour être certain que l'on ne fait pas entrer le virus dans ce milieu fermé".

Pour l'heure, aucun pass sanitaire n'est demandé aux visiteurs.

Reprise épidémique

Dans son dernier point de situation, publié mardi, l'Agence régionale de santé souligne que les indicateurs de contamination repartent à la hausse en Occitanie.

Dans certains territoires, les taux d'incidence augmentent. Celui de l'Hérault reste actuellement sous le seuil d'alerte fixé à 50, avec 44 cas positifs pour 100.000 habitants. En revanche, il est de 97 en Aveyron. L'ARS recommande le maintien des gestes barrières et suggère un rappel de vaccin pour les personnes fragiles.

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