Le projet d'agrandissement sur la mer de La Grande-Motte, qui doit débuter pour 2022, divise. Certains habitants refusent de voir la station balnéaire "défigurée" entre autres par près de 500 logements supplémentaires. Mais le maire défend le projet.
Le projet de ville-port à La Grande Motte avait été présenté en 2018 comme un relifting de la station balnéaire, pour fêter ses 50 ans. Mais ce projet d’aménagement crée des remous, car une partie de la population n’en veut pas. Samedi 1er février, 300 manifestants étaient ainsi mobilisés sur la plage du Couchant, pour dire leur opposition.
La plage n’avait pas été choisie au hasard : elle est l’une des plages préférées des Grand-Mottois. Surtout, directement concernée par le projet imaginé par l’architecte François Leclerc, elle est appelée à perdre une bonne part de sa superficie.
La Grande-Motte "défigurée"
"La Grande-Motte va être défigurée", s’insurge par conséquent une riveraine. Une autre tient le même discours : "Il y a d’autres endroits à la Grande-Motte où on n’est pas obligé de gâcher la vue des gens qui ont acheté cher un logement pour avoir une vue sur la mer".
Pour l’association "Vigie citoyenne", agrandir le port et la ville sur la mer est insensé : "Toute la zone est classée en rouge, en zone de déferlement. Construire sur une zone en zone de déferlement est inacceptable, même avec des digues", souligne le président de l’association Daniel Jourde.
Le maire défend le projet
Le projet prévoit 400 anneaux supplémentaires et 480 logements de plus, dont 30% de logements aidés. Le maire (LR) Stéfan Rossignol entend bien aller jusqu’au bout s’il est réélu en mars. "C’est le seul projet qui nous donne des perspectives d’évolution, à la fois sur le plan économique, nautique, avec l’extension du port qui répond à une demande", défend-il. "C’est un apport aussi non négligeable pour le commerce, et c’est aussi la perspective d’offrir des nouveaux logements qui manquent aujourd’hui, pour les jeunes et pour les familles."
Financièrement soutenu par l'Etat et la région Occitanie, le projet devrait démarrer en 2022. Il est aujourd'hui devenu enjeu des élections municipales.