Chaque année, à l'annonce de la future carte scolaire, c'est le jeu des fermetures et ouvertures de classes qui est lancé, avec son lot de mécontentements. Pour 2018, c'est le couperet annoncé dans les zones rurales. Des maires héraultais entre Minervois, Orb et pays biterrois organisent la lutte.
La nouvelle carte scolaire dans l'Hérault, dévoilée vendredi dernier, fait grincer des dents. Parents d'élèves et maires de différentes communes rurales, notamment de Hauts-cantons, s'insurgent contre les fermetures de classes.
A Hérépian... près de Clermont-l'Hérault
On accueille 126 élèves à l'école, cette année mais à la rentrée prochaine, selon les prévisions, il y aurait 14 départs d'élèves pour 10 arrivées.
Résultat : l'Inspection académie annonce la fermeture d'une classe sur les 5 actuelles et la suppression d'un poste d'enseignant.
Je suis certain que j'aurai le même nombre d'élèves en septembre prochain, qu'aujourd'hui. Le rectorat se base sur 100 enfants alors qu'on est déjà à 106. Je ne comprends pas pourquoi on ne nous écoute pas" affirme le maire d'Hérépian, Jean-Louis Lafaurie.
Le village se veut pourtant dynamique avec notamment la construction de 12 nouveaux logements sociaux, d'une quarantaine de maisons avec à la clé, de nouvelles inscriptions d'élèves... mais pour immédiatement.
A Olargues... près de Saint-Pons-de-Thomières
La commune est située également en zone de montagne. Elle est censée bénéficier de dotations supplémentaires à cause des trajets des élèves habitant dans les hameaux isolés. Là aussi, une classe de moins à la rentrée de septembre.
Nous pensions que nous étions relativement protégés. Et finalement, les zones montagnes et les zones rurales se trouvent à nouveau défavorisées" explique Jean Arcas, le maire d'Olargues.
Les élus d'Hérépian, de Minerve et d'Olragues se sont regroupés et ont alerté les sénateurs et députés de l'Hérault mais aussi et surtout la rectrice de l'Académie de Montpellier afin qu'elle revoie sa copie. Ils menacent même d'actions devant le tribunal administratif.