Après un mois éreintant où les forces de l'ordre ont notamment dû gérer la mobilisation des gilets jaunes, les syndicats de police se mobilisent et ont lancé une opération "commissariats fermés", mercredi 19 décembre. Nos équipes se sont rendues à Agde et Montpellier.
Rejoint par Unité-SGP-FO, le syndicat Alliance avait lancé le mot d'ordre "Fermons les commissariats" et demandé "à tous les policiers de France de ne sortir que sur appel" d'urgence mercredi pour réclamer de meilleures conditions de travail et de rémunération. À Montpellier, l'Hôtel de police tourne au ralenti ce mercredi 19 décembre.
Des heures supplémentaires non payées
Le gouvernement a réaffirmé mercredi sa volonté de payer les 274 millions d'euros dus aux policiers au titre des heures supplémentaires accumulées depuis de nombreuses années. "Ce paiement sera effectif selon un calendrier que nous allons définir. C'est ce dont nous discutons avec les organisations syndicales", a déclaré le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez sur RMC. L'éxécutif doit aussi mettre en place une prime de 300 euros versée aux forces de l'ordre mobilisées face aux gilets jaunes, qui a été adoptée dans la nuit de mardi à mercredi à l'Assemblée. Elle pourrait bénéficier à 110 000 fonctionnaires mais cette mesure n'est pas une réponse suffisante pour les syndicats, ainsi que le souligne Bruno Bartocetti Secrétaire régional SGP Police FO :On va insister sur le paiement de nos heures supplémentaires et surtout sur les conditions de travail, qui sont difficiles. Nous ne lâcherons rien. L'ensemble des syndicats s'est solidarisé pour bien se faire entendre et cette prime de 300 euros ne correspond pas à nos attentes. Nous ne demandons pas une enveloppe de fin d'année mais un regard sur la profession qui se trouve en danger.
À Agde, petit commissariat, des policiers se sont aussi mobilisés devant leur établissement ce mercredi.
À #Agde, des #policiers ont répondu à l'appel national des syndicats et se sont mobilisés devant leur établissement pour réclamer de meilleures conditions de travail et de rémunération. pic.twitter.com/FVPYt8rh0E
— France3Languedoc (@F3Languedoc) 19 décembre 2018
Depuis une petite semaine, les syndicats font monter la pression sur le gouvernement après un mois éreintant où les forces de l'ordre ont dû gérer la mobilisation des gilets jaunes mais aussi une menace terroriste revenue brutalement sur le devant de l'actualité avec l'attentat de Strasbourg, qui a fait cinq morts.
Reportage d'Auriane Duffaud, Philippe Georget et Carine Gregorius.