JO de Paris : le kitesurf fait une entrée remarquée

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En attendant le coup d’envoi des Jeux Olympiques de Tokyo, le 23 juillet prochain, le Comité International Olympique vient d’annoncer la présence du kitesurf parmi les nouvelles disciplines de voile. Une bonne nouvelle pour les champions d'Occitanie.

En décembre dernier, le CIO se déclarait favorable à l’ajout du kitesurf comme nouvelle discipline mais réservait encore sa décision. Le comité évoquait alors une épreuve en binôme, un relais masculin/féminin pour respecter la parité. La décisions définitive a été prise le 10 juin : deux épreuves distinctes de kitesurf sont au programme de Paris 2024 : une féminine et une masculine. 

"Notre nation est forte en kite : on a 4 francais parmi les 6 premiers mondiaux. Quant à la meilleure francaise, elle est 6e au niveau européen", explique Antoine Weiss, l'entraineur de kite du CEM, le Centre d'Entraînement Méditerranée de la Grande-Motte, où est installé le pôle France de kitesurf. . "Le relais était un avantage pour nous et surtout ça a obligé les garçons à travailler avec les filles, le niveau est monté. Elles sont maintenant au niveau des meilleures mondiales et elle le prouveront aux JO !"

" S'il y avait les JO demain, nous serions en très bonne position pour avoir une... voire deux médailles d'or ! 

Antoine Weiss, entraineur du pôle France de kitesurf 

Les champions français prêts à relever le défi

C'est une grande première pour la discipline qui avait fait ses premiers pas dans le monde de l’olympisme lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2018. C’est d’ailleurs à cette occasion que la Narbonnaise, Poema Newland remportait sa médaille d’argent. Une nouvelle médaille en 2024 ? L'idée la séduit même si elle reste prudente : "Paris c'est dans 3 ans, il peu encore se passer beaucoup de choses mais je suis motivée", confie-t-elle. "On est encore un sport confidentiel et se retrouver aux JO auprès de sports historiques, ça va permettre de faire connaître la discipline".

Nicolas Parlier est quadruple champion du monde de kitesurf, installé à Montpellier pour ses études de kinésithérapie et prépare ses compétitions en parallèle à La Grande Motte. Il est plus mitigé sur la présence du kite aux Jeux Olympiques. "C'est un sport très jeune, il a encore besoin d'évoluer, notamment techniquement... Là, ils ont bloqué le développement pendant 4 ans c'est dommage."

Pas de course au large en 2024

Lors de sa commission de décembre dernier, le CIO réservait sa décision concernant l’organisation d’une épreuve mixte en haute mer. Inquiet du coût, de la sûreté et de la sécurité des athlètes durant une telle épreuve. Le verdict est finalement tombé : Il n’y aura pas de course au large en 2024.

“La France avait essayé de pousser mais elle était un peu esseulée. On a des représentants en Europe mais pas au niveau mondial. Les pays d’Afrique ou les Etats-Unis par exemple n’auraient pas participé donc il n’y aurait pas eu une représentativité internationale” réagit Franck Citeau, l'entraîneur de l’équipe de France de Nacra 17 (catamarans de sport d'environ 17 pieds de long soit 5,25 m ). “ Et puis les autres nations savent que la France dispose d'une véritable avance technologique et une très bonne connaissance de la haute-mer."

La crainte était un peu que la France s’offre une médaille avec cette épreuve. 

Franck Citeau, entraîneur de l’équipe de France de Nacra 17

A La Grande-Motte, où se préparent les athlètes de haut niveau, le refus de l’épreuve en haute mer au profit de deux épreuves de kitesurf ne surprend pas : "Ça faisait des mois que les bruits couraient”, raconte Camille El Bèze, la directrice du CEM. “C’est dommage pour la discipline, mais je pense que c’est par méconnaissance de cette discipline très française.”

4 sports additionnels pour Paris 2024 dont le breakdance

4 disciplines supplémentaires ont été confirmées par le CIO pour les Jeux Olympiques de Paris : Le surf, le skateboard et l’escalade seront pr&sents dès cet été à Tokyo et sont confirmés pour l'édition 2024. Le breakdance sera le seul sport véritablement nouveau à Paris.

Danse de rue devenue véritable discipline sportive, le breakdance et ses figures acrobatiques viendront mettre l'ambiance au Parc Urbain de la Concorde avec 2 compétitions, une masculine et une féminine.

16 B-Girls et 16 B-Boys s’affronteront dans un "battle". Sorte de « joute » cette épreuve issue de la culture hip-hop rassemble des bboys (danseurs hiphop) proposant spontanéments des improvisations sur le sons proposés par un DJ (Disc-Jockey). 

"C'était vraiment une surprise pour moi de voir le breakdance retenu", confie Andrea Mondoloni, l'une des meilleures breakeuses française. 

Pour moi, le break c'est avant tout une discipline artistique et culturelle. Je me demandais quel était le lien avec les sports olympiques...

Andréa Mondoloni, danseuse de hiphop

 

Des disciplines destinées au jeune public

Avec le breakdance et les autres sports additionnels, le Comité International Olympique cherche à attirer les jeunes, à capter un nouveau public. Le breakdance répond parfaitement à la problématique tout en séduisant par sa  dimension accrobatique.

L'entrée de la discipline dans le monde des JO a révolutionné la pratique de ce sport : une équipe de France (dont fait partie Andréa Mondoloni) a été sélectionnée et des crédits financiers débloqués pour structuer la fédération. 

Pour l'instant, les français ne partent pas favoris mais ils ont 3 ans pour se hisser au niveau des russes ou des japonais et pour préparer au mieux les épreuves individuelles. Un choix que déplore la montpellieraine de 24 ans. Andréa Mondoloni a déjà remporté plusieurs "battles" internationaux et aurait préféré des compétitions par équipe  : " J'aurais aimé que l'accent soit mis sur le collectif... Chaque groupe aurait présenté une certaine vision de la danse... Là ce sera du un contre un."  

 

 

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