Jour de marché à Saint-André-de-Sangonis : précautions maximales contre le coronavirus

Ce vendredi le marché de Saint-André à été maintenu, tout comme ceux de Gignac et Lodève prévus ce samedi dans la vallée de l’Hérault. Des marchés sous haute surveillance où commerçants et clients rivalisent de précautions pour éviter la contagion.
 

On a hésité avant d’y aller, mais l’appel des produits frais a eu raison de notre appréhension… Ma mère et moi redoublons de vigilance pour faire un tour au marché de Saint-André-de-Sangonis. Toujours nos gants en latex et nos masques périmés. Et cette fois on s’habille de vestes peu fragiles pour les passer à la machine dès qu’on rentrera. La veille, mon neveu ambulancier dans l’Aveyron nous a mis en garde contre la ténacité du virus sur les textiles.
 


Des barrières Vauban autour des légumes


Bonne surprise en arrivant sur la place. Les étals sont bien là mais plus personne ne fait comme si de rien n’était. Michèle et Michel, les marchands de légumes du village, ont installé avec la police municipale un dispositif impressionnant : pas question de toucher aux légumes, des barrières Vauban l'interdisent aux clients.
 

 Ce sont les commerçants, gantés, qui remplissent les cabas. Le service est un peu plus long, mais les Saint-Andréens forment d’eux-mêmes une longue file très espacée pour éviter la contagion.


La police municipale veille


Depuis le début de matinée, les deux policiers municipaux de service font la navette entre le marché et le supermarché du coin pour vérifier les attestations sur l’honneur et le « civisme » des villageois.
 

Un seul, Philippe, possède un masque. C’est donc lui qui s’arrête auprès de chacun pour demander le papier magique. Pas « d’incivilité » à déplorer.
 

Charcutier et volailler à bonne distance dans leurs camions


On s’arrête ensuite chez Elodie. Ses produits fermiers viennent d’Aveyron. La jeune femme conserve son sourire sous son masque et sa patience lorsque je m’agace d’un client un peu trop près de nous à mon goût.
 

Mais la marchande de volailles et d’agneau est inquiète : les marchés viennent d’être interdits à Millau et Rodez. Pourvu que l’Hérault ne prenne pas la même décision. Avec son masque, ses gants et toutes ces précautions, Elodie ne comprend pas. Pour elle, les supermarchés ne sont pas plus sûrs…. En tout cas, la volaillère espère être au marché de Lodève samedi.
 

Même incertitude pour Dani. Le charcutier-poète de Rougean a pris sa plus belle craie pour rappeler sur l’ardoise les consignes anti-contagion. Et ses clients sont dociles.
 

Mais le charcutier se démène au téléphone avec les autorités depuis le début de la semaine pour tenter de savoir quel marché sera autorisé ou non. Difficile d’avoir une visibilité même à court terme. Et les éleveurs qui le fournissent sont dans la même incertitude. « Le cochon n’attend pas…quand c’est la saison de l’abattage, il faut y aller » nous explique Dani.


Du film alimentaire pour taper son code


De peur que ce ne soit le dernier marché on s’approvisionne un peu plus : un fromage de brebis entier, des fricandeaux et de la tome.  On va payer lorsque Dani sort son film alimentaire… Son lecteur de carte bancaire ne fait pas le « sans contact »….alors par précaution, le charcutier l’emballe à chaque paiement pour éviter toute contagion entre ses clients.
 

Nous rentrons du marché plutôt rassurées par la vigilance de tous. Mais pour laisser encore moins de chance au virus, on va entreposer nos denrées pendant plus de 24h avant de les consommer.

 
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