Le musicien était jugé hier vendredi par le tribunal correctionnel de Créteil pour avoir agressé sexuellement une collégienne de Sète en 2013 lors d'un stage. Le jugement a été mis en délibéré au 23 novembre.
Six mois de prison avec sursis ont été requis hier par le procureur de la république de Créteil contre le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf, qui avait embrassé une collégienne en stage dans son studio d'enregistrement en 2013.
La jeune fille, à l'époque âgée de 14 ans et scolarisée en troisième, était en stage d'une semaine dans le studio d'Ivry-sur-Seine d'Ibrahim Maalouf, alors âgé de 33 ans.
Le musicien, qui a toujours reconnu un "acte unique" qu'il avait "immédiatement regretté" selon le parquet, l'a embrassée une première fois à la sortie d'un cinéma, aurait recommencé deux jours plus tard dans son studio d'enregistrement, ce qu'il conteste.
Un baiser reconnu, l'agression contestée
Selon la jeune fille aujourd'hui âgée de 18 ans, il l'aurait "attrapée par le bassin et mimé un acte sexuel. Je sentais son sexe derrière moi et sur mes fesses",avait-elle alors déclaré aux enquêteurs, rapporte le quotidien Midi libre. Une séquence contestée par Ibrahim Maalouf, qui ne reconnaît que le premier baiser.
"En aucun cas, je n'ai eu d'attirance physique ou sexuelle", précise l'artiste qui ses sent toutefois "coupable de ne pas avoir su mettre de limites".
La défense d'Ibrahim Maalouf a plaidé la relaxe
Boulimie, anorexie et scarifications
Les parents avaient fait un signalement un an après les faits auprès du parquet de Montpellier (Hérault), où ils résidaient avec leur fille, et une enquête avait été ouverte, débouchant sur le placement en garde à vue en janvier 2017 d'Ibrahim Maalouf, aujourd'hui 37 ans.
La jeune fille "avait commencé à se scarifier, à faire des crises de boulimie".
"Je pensais que c'était quelque chose de génial qui m'arrivait, j'ai mis du temps à réaliser que ce n'était pas normal" a indiqué la jeune fille à la barre.
La jeune fille crédible selon l'accusation
"Comment voulez-vous qu'une jeune fille dont l'état de santé s'est objectivement dégradé mente", s'est indigné le procureur qui l'a estimée crédible, soulignant également la "non dangerosité" du musicien contre lequel il n'a pas requis d'interdiction de travailler avec des mineurs.
"Il y a des moments où ça peut arriver à chacun d'entre nous de commettre des infractions", a conclu le magistrat qui a requis six mois de prison avec sursis.
Le jugement sera rendu le 23 novembre