La pêche à l'aimant est une pratique qui se développe dans les cours d'eau en France. L'objectif est de dépolluer rivières et canaux, comme dans le canal de Lunel dans l'Hérault mercredi.
La pêche à l'aimant, également appelée pêche magnétique, est la recherche d'objets ferromagnétiques dans les eaux extérieures à l'aide d'un puissant aimant au néodyme.
Écologie et chasse au trésor
Ce loisir combine l'écologie avec la chasse au trésor. Les aimants utilisés sont assez puissants pour repêcher de gros déchets comme des morceaux de bicyclettes, des fusils, des coffres-forts, des bombes, des pièces de monnaie et des pièces automobiles dans des plans d'eau. Certains de ceux qui s'engagent dans ce passe-temps le font dans un but de dépollution et pour l'environnement tandis que d'autres ont l'espoir de trouver des objets rares ou précieux.
Depuis trois ans, sur le canal de Lunel, Jordan et ses amis pratiquent la pêche à l'aimant. "On attache l'aimant au bout d'une corde et on le jette dans les canaux. On récupère tout ce qui est ferraille, donc cela participe à la dépollution du canal ", explique l'adolescent.
Mais attention, ce qu'on remonte est du genre coriace. "On peut remonter des imprimantes, des panneaux de chantier, des carcasses de vélos et aussi beaucoup de pièces détachées de voitures", poursuit-il.
Maïly a 13 ans. Entre elle et la pêche à l'aimant, ça a été le coup de foudre. "C'est une activité agréable, c'est zen je trouve. Quand on sort quelque chose, c 'est cool. Ca dépollue et en même temps, c 'est un peu une surprise", détaille la jeune fille.
Redécouvrir sa région
Depuis 2012, ces adultes pêchent dans le canal de Lunel. Aujourd'hui, avec une barrière de chantier, ce sont eux qui sortent la plus belle pièce. Mais la pêche à l'aimant, c'est plus que ça.
"Vous redécouvrez votre région. Vous êtes obligés de la faire à pied et en compagnie. Vous faites une activité où cela peut être un loto. Vous n'aurez peut-être rien ou un enfant trouvera juste une pièce et ce sera le trésor de sa vie", confie Steve Penfornos, pêcheur à l'aimant.
Dans son coin, Rafaël, 10 ans, fait sa part. Avec un message pour ceux qui jettent tout et n'importe quoi dans le canal. "Ils sont très idiots et c'est pas bien pour la nature !", conclut-il.
La pêche à l'aimant a de l'avenir à Lunel. Et on ne sait pas s'il faut en rire ou en pleurer.