A Lunel, partis pour faire le djihad, neuf jeunes de la ville ne sont jamais revenus de Syrie. La ville est meurtrie. Depuis plusieurs mois, l’association Arts et cultures et des jeunes lunellois ont décidé d’exorciser le djihad à travers une fiction.
Depuis le départ de 19 jeunes pour la Syrie dont 8 ont été tués Lunel cherche toujours a penser ses plaies. Depuis plusieurs mois l'association Arts et cultures et des jeunes Lunellois ont écrit et réalisé une fiction autour de la radicalisation.
Cette histoire pour nous c’est toujours une douleur, une plaie qui ne s’est pas refermée
C’est donc pour exorciser le passé que Tahar Akermi, le président de l’association a lancé le projet :
Cette histoire pour nous c’est toujours une douleur, c’est une plaie qui ne s’est pas refermée du coup on se dit ces jeunes qui sont morts, qui sont partis ce n’est pas gratuit tout cela du coup un moment donné il faut que l’on trouve un moyen par respect des familles endeuillés de donner un outil pour comprendre
Le court métrage "prêcheurs de Lune" est toujours en cours de tournage à Lunel. Un travail très important pour cette jeunesse et cette population qui cherche toujours à comprendre.
Omar, le personnage principal est de retour de Syrie. Avec Youssef son ami il va tenter de dissuader Marc un converti de rejoindre les rangs de Daesh.
"Prêcheurs de Lune" montre que Lunel est loin d'être un cas isolé.
Mais c'est la première fois que ses habitants s'emparent du sujet. Le film attend désormais un diffuseur.
Le reportage de Laurent Beaumel et François Jobart