“Je veux rentrer chez moi et oublier”, indiquait Yassine, jihadiste présumé, arrêté, armé, par les forces kurdes, sur France 2. Le maire de Lunel n'a pas tardé à réagir: "ce sont des majeurs qui sont partis, des ennemis de la République, à eux d'assumer", indique Claude Arnaud.
Claude Arnaud, maire de Lunel, n'en démord pas : "Ils doivent être jugés sur le terrain. Ce sont les Kurdes qui les détiennent" précise-t-il sur France Bleu Hérault. "Ce sont des majeurs qui sont partis, des ennemis de la République, à eux d'assumer".
Le maire de Lunel réagit au reportage diffusé par France 2, dimanche. Originaire de Saint-Just, Yassine est filmé et interviewé détenu par les forces kurdes. "Je suis venu chercher mon petit frère. Moi, je veux rentrer chez moi et oublier." Mais l'homme a été arrêté en tant que combattant.
Vous ne saurez rien de moi. Je pourrais vous égorger avec le sourire. Sale chien, mécréant
Le journaliste Marc Leplongeon, dans le cadre de l'écriture du livre "Le chaudron français", avait contacté Yassine, alors qu'il était déjà en Syrie, en septembre 2016. Il lui avait tenu des propos menaçants: "Vous ne saurez rien de moi. Je pourrais vous égorger avec le sourire. Sale chien, mécréant."
Sur place, il a dit à certains vouloir revenir en France, à d'autres qu'il voulait commettre des exactions, à d'autres comme nous, qu'il n'hésiterait pas à nous tuer.
— Marc Leplongeon (@MarcLeplongeon) 21 janvier 2018
"Il est un des derniers à être parti de la région de Lunel en fin d'année 2014. Plusieurs de ses connaissances étaient déjà mortes. Il savait où il allait. L'EI avait été proclamé, les attentats de janvier 2015 n'avaient pas encore eu lieu. Il part en laissant derrière lui un bébé dont il avait essayé, sans succès, d'obtenir la garde.
Il savait où il allait
Il ne faisait pas vraiment partie de ce qu'on a appelé la "filière de Lunel". Il avait peu de relations avec les principaux protagonistes. C'est un suiveur, pas un meneur. On ne sait que peut de choses sur son activité sur place."