2e semaine du procès Bouille, rejugé en appel, à Montpellier. L'avocat général a requis, ce lundi, les mêmes peines de prison pour les 2 principaux accusés et des peines très peu allégées pour les 3 autres prévenus. Le jugement est attendu dans l'été.
L'avocat général a surpris l'assistance en requérant les mêmes condamnations qu'en première instance à Perpignan, pour les deux plus importants prévenus.
Il a très peu adouci la peine des trois autres, en demandant du sursis.
Il avait annoncé de la clémence, en début de procès, il est resté finalement dans la sévérité.
Il est vrai que la corruption porte sur 4 à 5 millions d'euros et sur 400 oeuvres d'art acquises de manière suspecte.
A entendre le magistrat, l'affaire de Saint-Cyprien porte, en son coeur, le terrible mot de corruption. Et de citer Montesquieu : "La corruption dans la République, c'est la corruption de la République".
Même les enquêteurs ont failli dans ce dossier.
"Le commissaire, amant d'une témoin importante de l'affaire, a déshonoré le métier de commissaire", martèle le magistrat.
Dossier(s) non transmis au fisc, interventions politiques, pièces du dossier disparues, témoins soudoyés, fonctionnaires qui touchent des enveloppes des promoteurs. Voilà l'incroyable corruption du "système Bouille" à Saint-Cyprien.
Demain, mardi, la Cour d'Appel entendra plaider les deux derniers avocats de la défense.
Le jugement est attendu au milieu de l'été.
2e semaine en appel pour ce procès pour corruption. L'avocat général a requis quasiment les mêmes peines qu'en première instance à Perpignan.
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