A Montpellier, le procès en appel d'un entraîneur et d'un joueur accusés d'avoir violemment agressé Jordan Creux, un rugbyman de Gruissan s'est tenu lundi. L'avocat général a requis les mêmes peines qu'en première instance. L'arrêt de la cour est attendu le 29 novembre prochain.
Les faits se sont produits le 11 janvier dernier, après le match de rugby entre Vendres dans l'Hérault et Gruissan, club audois. Un joueur de Gruissan a été tabassé par l'entraîneur de Vendres accompagné d'un de ces joueurs.
La victime, un rugbyman de 23 ans de Gruissan, a été très gravement blessée à la tête. Au total, 41 jours d'ITT avec fractures de la mâchoire, du nez, du plancher orbital, enfoncement de la tempe et 6 dents cassées.
L'avocat général a requis en appel les mêmes peines qu'en première instance, en juin, à Béziers
Deux ans de prison dont un avec sursis pour l'entraîneur du club de rugby de Vendres-Lespignan, interdiction pendant 5 ans d'entrer dans une enceinte sportive et interdiction définitive pour lui d'exercer cette fonction d'entraîneur.
Six mois de prison avec sursis, pour le joueur mis en cause, un des joueurs de l'équipe de Vendres, assortis d'une interdiction d'enceinte sportive d'un an et 300 euros d'amende pour injures.
La Cour d'appel de Montpellier rendra son arrêt le 29 novembre prochain.
Reportage F3 LR : E.Jubineau et N.Mutel
La victime est arrivée à la Cour d'Appel de Montpellier le pas lourd, le visage fermé, malgré une feinte décontraction.
Le 11 janvier dernier son équipe de rugby de Gruissan affronte celle de Vendres. Audois contre Héraultais, ce n'est pas l'amour courtois.
Un essai refusé pour l'équipe de Vendres qui reçoit et s'en suivent insultes, bagarre générale, et un coup de pied terrible sur un joueur agenouillé déjà groggy. Bilan, 6 dents cassées, tempe enfoncée et plusieurs fractures faciales, le joueur sombre dans le coma.
Heureusement, 8 mois après, Jordan est là, à la Cour d'appel, comme son agresseur, l'entraîneur de l'équipe de Vendres qui a porté le coup de pied. Un autre joueur comparait aussi pour insultes et coups commis en réunion.
En première instance, les deux poursuivis ont nié les faits. Devant la Cour d'Appel de Montpellier, lundi, l'entraîneur par ailleurs policier municipal, les reconnaît. Son défenseur a rappelé qu'une quinzaine de personnes a participé au pugilat. Seules deux ont été identifiées et comparaissent.
Les parties civiles ont demandé confirmation des peines contre "ce geste fou, ce coup de grâce", selon un avocat.