En 2011, la France comptait un peu plus de 8,7 millions de pauvres, soit 14,3% de la population. C’est le taux de pauvreté le plus élevé depuis 1997. En Languedoc-Roussillon, 4 villes sont classées dans le top 100 français, Béziers (9e), Perpignan (10e), Nîmes (18e), Montpellier (21e).
Ce classement est le reflet d'une étude du bureau Compas pour 2011.
Les auteurs du classement, dont Louis Maurin, directeur d’études au Compas, lient le taux de pauvreté à trois facteurs principaux :
- le taux d’emploi : les villes les plus touchées ont subi le déclin industriel, comme Roubaix ou Mulhouse. A Montpellier, le problème est différent : la commune attire la main d’œuvre, mais peine à créer suffisamment d’emplois
- le type de peuplement : l’implantation de populations immigrées explique que les grandes villes du Sud ont des taux élevés (et pas le Grand Ouest)
- le maillage du logement social et le niveau des loyers dans le parc privé : certaines villes, ne respectant pas les quotas de HLM, repoussent les pauvres vers d’autres communes de la région.
Neuf des dix communes où le taux de pauvreté est le plus bas (entre 7 et 10%) sont en région parisienne.
A l’Ouest : Neuilly-sur-Seine, Rueil-Malmaison, Versailles, Antony, Levallois-Perret, Issy-les-Moulineaux, Courbevoie, Boulogne-Billancourt. A l’Est : Saint-Maur-des-Fossés.
Définition "administrative" de la pauvreté en France
En France, le taux de pauvreté est relatif (contrairement aux Etats-Unis, par exemple).Il est fixé à 60% du revenu médian, après impôts directs et prestations sociales.
En 2011, ce seuil était de 977 euros par mois.