5 personnes ont été déférées, jeudi, à Montpellier, dans le cadre d'une affaire de "recel en bande organisée", après la saisie, mardi, de 5 tonnes de métaux, principalement du cuivre, dans des camps de Roms. Des mandats de dépôt sont requis contre les mis en examen pour "association de malfaiteurs".
Des mandats de dépôt sont requis à l'encontre de ces cinq personnes qui devaient être mises en examen pour "recels à titre habituel et association de malfaiteurs", a précisé le procureur de la République Christophe Barret. Un autre suspect est déjà en détention provisoire, aux mêmes chefs de mise en examen.
Les suspects encourent une peine de 10 ans de prison, a ajouté le procureur.
Un an d'enquête à Montpellier
L'enquête avait démarré en septembre 2012 après un cambriolage. Les investigations et les surveillances ont alors permis de repérer un homme, un Hispano-Marocain, qui venait régulièrement charger du matériel pour le revendre en Espagne, a expliqué M. Barret.
Un déploiement de personnels et de moyens
Le démantèlement de cette filière, qui a mobilisé un total de 180 gendarmes, a été mené en deux temps. La semaine dernière, cinq personnes ont été interpellées, dont une, le receleur principal, a été écrouée à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone.
Mardi, 120 gendarmes soutenus par un hélicoptère sont ensuite intervenus dans cinq camps de Roms de Montpellier et de la périphérie sur commission rogatoire du juge Pierre Mathieu. Cinq nouvelles personnes avaient alors été interpellées et placées en garde à vue.
Pendant cette deuxième opération, trois tonnes de métaux, essentiellement du cuivre, ont été découvertes dans l'un des camps de Roms, les deux tonnes supplémentaires dans deux autres camps.
Une saisie record de matériel et de métaux
Outre les métaux, quelque 300 objets professionnels, des marteaux-piqueurs, des blocs électrogènes, des motoculteurs, mais aussi des machines à café, ont été retrouvés et saisis par les militaires.
Certains de ces outillages proviennent de cambriolages dont le préjudice a déjà été évalué a plusieurs milliers d'euros, d'autres doivent encore être identifiés, a précisé M. Barret, indiquant qu'une procédure incidente pour ces objets a été ouverte.
"Il s'agit d'une enquête de fond et au long cours qui a permis de mettre au jour un important trafic de métaux et d'outillage volé", a souligné le procureur de la République.