"Si les automobilistes arrêtent de faire des stocks, la situation redeviendra normale" phrase prononcée en préfecture à Montpellier par les professionnels de la distribution de carburant dans l'Hérault. Message inopérant auprès des automobilistes qui jouent à fond le principe de précaution.
"La situation est tendue", a reconnu Francis Duseux, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip). en estimant que les consommateurs "contribuent un peu" au problème. "On remplit tous nos réservoirs par précaution, parce qu'on a peur, et la consommation est multipliée par trois, voire par cinq dans certaines zones", a-t-il expliqué. Or, "on n'est pas équipé pour ça" au niveau logistique.
Fos libéré
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a réaffirmé ce matin que "l'Etat et le gouvernement feront ce qu'il faut pour libérer un certain nombre de ces raffineries ou de ces stocks et pour assurer l'approvisionnement pour les Français".L'hypothèse d'une réquisition d'employés dans les raffineries en grève n'a toutefois "pas été évoqué(e)", a-t-il indiqué sur France Info.
Les forces de l'ordre ont en revanche mené plusieurs opérations pour disperser des manifestants bloquant des dépôts de carburant, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) mardi et à Douchy-les-Mines (Nord) mercredi notamment.
Files d'attente
Devant les stations services de Montpellier, on constate les mêmes files d'attentes, les mêmes mouvements d'humeur pour faire le plein.
Images de files d'attente devant les stations services de Montpellier le 26 mai 2016
Inutile de faire des stocks
Hier en préfecture de l'Hérault, il a été répété que la raffinerie de Fos était débloqué. Les dépôts de carburants de la région à Frontignan et de Port-la-Nouvelle ont retrouvé une activité normale selon la préfecture;On comptait 2 heures pour le remplissage des camions citernes contre plus de 8 heures hier 25 mai.
La réunion en préfecture à Montpellier avec les professionnels de la distribution de carburants a abouti à ce constat relevant du bon sens : "Si les automobilistes arrêtent de faire des stocks, la situation redeviendra normale". Il donc question de réflexe civique.