François Hollande, le président de la République, a décrété un deuil national. Une décision rare. C'est la cinquième fois seulement depuis la naissance de la Vème république. Les drapeaux sont en berne et la population appelée à se recueillir.
Tout le pays s'est figé à midi, pour une minute de silence, dans le cadre du deuil national décrété par François Hollande, qui a dénoncé une agression contre "la République toute entière". L'appel à l'hommage en mémoire des douze personnes assassinées a été entendu dans la région comme partout ailleurs en France.
Une grande "marche républicaine" est prévue dimanche à Paris, à laquelle la plupart des grandes fédérations musulmanes ont appelé à participer. Même rassemblement à Montpellier, dimanche après-midi.
La police traque deux suspects, des frères, dont un jihadiste connu des services antiterroristes. Les deux hommes ont été repérés près de Villers-Cotterêts (Aisne), où le Raid et le GIGN, unités d'élite de la police et de la gendarmerie, ont été déployés.
Chérif et Saïd Kouachi, 32 et 34 ans, nés à Paris et de nationalité française, avaient été vus jeudi matin dans le secteur par le gérant d'une station-essence, qui a "formellement reconnu" les deux hommes, "cagoulés, avec kalachnikov et lance-roquettes apparentes".
La police a diffusé dans la nuit les photos des deux fugitifs, suspectés d'être les auteurs du pire attentat enregistré en France depuis plus de 50 ans.
