Deux ans de prison, dont neuf mois fermes, ainsi que 80.000 euros d'amende, ont été requis devant la cour d'appel de Montpellier contre le propriétaire de trois chiens accusés d'avoir tué une femme le 2 novembre 2008 à Lattes.
L'avocat général Christian Nannini a demandé la confirmation de la condamnation infligée en première instance, le 13 juillet 2011, à l'encontre de Jean-Marc Lopez, propriétaire d'une casse automobile, qui a affirmé que ses animaux n'étaient pas les auteurs de l'agression.
M. Nannini a réclamé, en outre, la confiscation et l'euthanasie des molosses en cause (Tyson, Ryan, et Rocky), des chiens de race rottweiler, beauceron et dogue. Ils avaient été rendus à leur maître un mois après les faits, puis repris quelques jours plus tard et placés dans un chenil, où ils se trouvent toujours.
M. Lopez "endosse la responsabilité parce qu'il est le propriétaire", a affirmé M. Nannini. Pour l'avocat général, l'expérience démontre que l'absence d'assurance des chiens entraîne toujours des dénégations.
Il a déploré l'attitude du prévenu, qui a tenu des conciliabules avec d'autres protagonistes de l'affaire, juste après la découverte du corps de la victime, pour tenter de s'exonérer de ses responsabilités.
"Ce ne sont pas mes chiens qui ont fait ça", a répondu M. Lopez, tandis que ses défenseurs se sont attachés à démonter une instruction effectuée "sous la pression médiatique et politique".
La décision a été mise en délibéré au 15 novembre.