4 syndicats, appellent à la grève ce mardi contre l'accord national interprofessionnel sur l'emploi. Premier cortège à Perpignan, 400 personnes étaient dans les rues, ce matin. 300 à 400 personnes se sont rassemblées à Nîmes cet après-midi et un millier à Montpellier.
Manifestation à 15h à Montpellier. Environ 1.000 manifestants étaient présents.
400 manifestants, mardi matin, dans les rues de Perpignan.
300 à 400 manifestants étaient rassemblés à Nîmes, cet après-midi, devant la permanence de la députée PS Françoise Dumas.
Quatre syndicats, la CGT, FO, la FSU et Solidaires, opposés au projet de loi sur l'emploi, qu'ils jugent "néfaste", appellent une nouvelle fois les salariés à descendre dans la rue mardi pour une "piqûre de rappel" aux députés qui s'apprêtent à adopter le texte, en cours de journée.
Le projet de loi transcrit dans le code du travail l'accord sur la sécurisation de l'emploi signé le 11 janvier par le patronat et trois syndicats - CFDT, CFTC, CFE-CGC- mais rejeté par deux grandes centrales, la CGT et FO pour lesquelles le texte "sécurise les licenciements et non pas l'emploi".
Deux autres syndicats - Solidaires qui n'est pas représentatif dans le privé et la FSU implantée seulement dans le secteur public - sont dans le camp des opposants.
Les quatre syndicats avaient déjà organisé une mobilisation le 5 mars contre l'accord et revendiqué 200.000 manifestants dans tout le pays.
"Nous avons décidé de relever à nouveau le défi de la mobilisation pour faire entendre la voix des salariés", affirme Thierry Lepaon, nouveau numéro un de la CGT, dans son appel à la journée d'action.
Invité mardi matin sur Canal+, Thierry Lepaon a reproché au gouvernement d'avoir "une oreille droite bien ouverte" aux revendications du Medef et "une oreille gauche un peu bouchée". "Donc nous allons souffler dedans très fort de manière à qu'il puisse entendre nos revendications", a-t-il ajouté.
Il a indiqué que "170 manifestations" étaient organisées mardi dans le pays pour "empêcher la transposition dans la loi de l'accord".
Les appels à la grève sont limités, le trafic est normal à la RATP, selon la direction. A la SNCF, on fait seulement état de quelques perturbations de TER dans les régions PACA et Languedoc-Roussillon.
Le numéro un de FO ne s'attend pas une mobilisation massive: "Je ne dis pas que demain il y aura des centaines de milliers de salariés dans la rue parce que ce sont des sujets compliqués", les articles du projet étant particulièrement techniques, souligne-t-il.
Mais, "les salariés vont concrètement mesurer les effets de ce texte, s'il est voté, une fois qu'il sera en application et le réveil risque d'être douloureux", affirme-t-il.
M. Mailly prévient les "élus de la nation": "si vous votez ce texte, demain les gens se souviendront de la loi et non pas de l'accord" signé par les partenaires sociaux.