Les riverains du Lez sont désormais plus sereins. Après des inondations mémorables, 7 ans de travaux et une facture de 48 millions, le fleuve côtier est quasi-maîtrisé en aval de Montpellier. Mais ceux de la Mosson sont toujours inquiets. Les digues préviennent les crues mais elles sont fragiles.
A Lattes, au sud de Montpellier, depuis deux jours, on surveille la Mosson de très près.
Dans la nuit de lundi à mardi, la rivière Mosson est passée au dessus de la digue, à tel point qu'on a cru un temps que l'ouvrage avait à nouveau cédé, comme lors des inondations de 2002 et 2003.
Pour l'Etat, la digue ne doit pas être la solution unique contre les inondations. Désormais, on privilégie la construction de bassin d'expansion et de déversoir, à l'image de ce qui a été fait sur le Lez.
Les digues du fleuve montpelliérain ont été renforcées et élargies sur 13 kilomètres. Dès que le Lez passe la barre des 6 mètres de haut, un déversoir s'ouvre automatiquement et permet de dévier un tiers du débit de l'eau dans un chenal spécialement créé. Le trop plein d'eau est alors évacué dans l'étang du Méjean.
Ce système a montré son efficacité, lundi dernier, à Lattes, où personne n'a eu à se plaindre d'une crue du Lez. Le hic, c'est que les travaux ont coûté 48 millions d'euros, c'est le plus important chantier du genre jamais réalisé en France.
Sera-t-il capable de tout absorber si les épisodes méditerranéens et cévenols venaient à s'amplifier ? Avec le changement climatique qui s'annonce, la réponse est-elle dans la multiplication de ce type d'ouvrage géants ?
Reportage F3 LR : I.Bris et J.Morch