Au moment où l'on parle beaucoup de l'accueil des réfugiés, nous vous proposons un témoignage. Celui d'une famille syrienne, arrivée d'Alep, il y a quelques mois Elle a été accueillie en urgence par des proches qui habitent à Montpellier. Ils racontent la souffrance que représente le déracinement.
Chaque jour, Ghalia vit connectée avec la Syrie, grâce à son smartphone.
Son appartement à Alep, vient d'être détruit par les obus. Par chance, elle n'aura pas vécu directement l'événement. Avec son fils et son mari, ils sont réfugiés humanitaires à Montpellier, depuis 1 an.
12 mois de calme et de paix, après avoir subi 3 années de guerre dans leur pays.
Il n'empêche, ils souhaitaient rester chez eux, en Syrie… jusqu'à ce qu'Enour, le fils de Ghalia, risque par 2 fois de se faire enrôler par l'armée.
Les trois sœurs aînées de Enour sont restées en Syrie avec mari et enfants. Leur rapatriement pose question actuellement. L'éducation des jeunes est impossible et il ne faut pas avoir de problèmes de santé mais surtout Alep, 2e ville du pays, est dangereuse à cause des tirs dans les rues, des mines et des obus de l'armée ou des rebelles syriens opposants au régime de Bachar el-Assad.
Vivre en France, à Montpellier, c'est une chance pour Ghalia, son mari et son fils, mais c'est aussi un éclatement familial très dur à supporter pour cette mère. D'autant que les membres de la famille Jalabi restés en Syrie, risquent leur vie chaque jour.
Ghalia se résigne peu à peu… Même si la guerre s'arrêtait demain, la Syrie ne sera plus une terre d'avenir pour sa famille.
Reportage F3 LR : P.Barbès et C.Monteil
