La riche programmation internationale du 36e festival Montpellier Danse, grand rendez-vous annuel de la chorégraphie contemporaine, débute jeudi avec les patineurs "rebelles" canadiens du Patin libre et leurs "Vertical influences". Le festival se poursuit jusqu'au 9 juillet.
Deux autres spectacles feront l'ouverture d'une édition consacrée à la création en Méditerranée confrontée à des pouvoirs hostiles mais aussi au devenir des grandes compagnies de danse une fois leurs créateurs disparus.
"Sur le fil" de la Franco-Algérienne Nacera Beleza, qui figure parmi les 16 créations présentées jusqu'au 9 juillet, invitera le public à partager une transe contemporaine.
A l'opéra Berlioz, Jacopo Godani présentera sa première pièce à la tête du Dresden Frankfurt Dance. "The primate trilogy" allie une solide technique classique à une création moderne sophistiquée. La compagnie avait initialement été fondée par William Forsythe, qui s'en est éloigné.
Le festival permettra également de découvrir une création très attendue du directeur du centre chorégraphique national de Montpellier, Christian Rizzo, "Le syndrome Ian". Evoquant le monde du "clubbing", cette pièce est le dernier épisode d'une trilogie consacrée aux danses anonymes et populaires.
Montpellier Danse proposera également, via une programmation de films et une table ronde intitulée "Danser malgré tout", d'aborder la question de "la création en résistance dans les pays du sud de la Méditerranée", avec en toile de fond, explique le directeur de la manifestation Jean-Paul Montanari, la crise des réfugiés et le terrorisme.
Le festival s'achèvera sur un hymne au dialogue entre les cultures avec le spectacle "Yatra" d'Andrès Marin, danseur et chorégraphe de flamenco associé à la compagnie de hip-hop de Kader Attou. Ils seront accompagnés par un ensemble de musique traditionnelle du Rajasthan (nord de l'Inde).