L'un des événements sportifs phares en Languedoc-Roussillon : le FISE, festival international des sports extrêmes, est surveillé par la Cour des comptes. Les collectivités locales versent 530.000 euros de subventions à l'association. La Cour essaie de déterminer comment cette somme est dépensée.
Organisé depuis 1999 à Montpellier, le festival international des sports extrêmes a au fil des années pris de l'ampleur. Et l'aide des collectivités locales est particulièrement généreuse.
530.000 euros de subventions
En 2014, près de 500.000 spectateurs ont assisté au festival à Montpellier. Pour organiser un tel événement, la mairie, la métropole et la région versent 530.000 euros au FISE.
Des subventions intégralement versées à une société privée
Qui dit importantes subventions, dit forcément contrôle de la chambre régionale des comptes. Cette dernière a découvert que les sommes perçues par le FISE étaient intégralement reversées à une société privée, la SARL Hurricane, en charge de l'organisation du festival. Alors les magistrats s'interrogent.
La chambre n'a pas réussi à déterminer si on était dans une situation de laisser-aller et de manque de surveillance ou une situation qui serait un peu plus sombre" a déclaré Alain Serres, magistrat à la chambre régionale des comptes en Languedoc-Roussillon.
Selon la chambre régionale des comptes, les trois collectivités qui subventionnent l'association n'ont pas exercé un contrôle très approfondi.
La métropole et la mairie de Montpellier annoncent un changement dans le fonctionnement financier du FISE.
Un effort de clarification est par ailleurs en marche selon les représentants du festival.
Avant même le contrôle de la Cour des comptes, on avait commencé un rapatriement de tous les flux financiers dans l'association (...). L'objectif étant bien évidemment qu'il n'y ait pas d'ambiguïté dans les comptes" a assuré Bertrand Beaufreton, expert-comptable du FISE Montpellier.
Les subventions de l'association ne seront plus transférées vers la société privée Hurricane. Elles resteront dorénavant au FISE pour financer les festivals de Montpellier, de Nantes et de Marseille.
Reportage à Montpellier