"Pas de règlement de compte entre bandes rivales mais on est bien sur le terrain de vente de drogue". Le parquet a tenu à préciser le contexte du double homicide de samedi dans le quartier Lemasson. L'un des agresseurs armé est toujours en fuite. Deux hommes sont en garde à vue.
Le procureur-adjoint Patrick Desjardins et le patron du SRPJ tenaient à préciser le contexte du double homicide qui a eu lieu samedi soir au pied d'un immeuble du quartier Lemasson.
"Le hall de l'immeuble était un point de vente de stupéfiants mais d'après les premiers éléments de l'enquête, il ne s'agit pas du règlement de compte à la marseillaise avec guet apens et armes lourdes" insiste Patrick Desjardins le procureur adjoint de Montpellier.
interview de Patrick Desjardins procureur adjoint de Montpellier
Retour sur les faits
Samedi 23 août, 20 h 30, devant le hall d'un immeuble au 440 de l'avenue Pedro de Luna, deux hommes armés interpellent trois autres individus massés devant l'entrée du bâtiment.Les trois individus vendent de la drogue et ce hall est leur point de vente habituel.
Les deux hommes armés font feu et vise plus particulièrement Sébastien Tomis 24 ans.
Tomis entre dans le hall pour se protéger, puis réussit à désarmer son poursuivant à le frapper d'un coup de crosse et à l'abattre.
Gravement touché, il est porté par les deux hommes qui l'accompagnaient en dehors de l'immeuble. Il succombe à ses blessures peu après.
L'autre victime, également connu des forces de police, a pour nom Bakreti. Agé de 39 ans , il vivait à Cournonsec.
Une dizaine de balles ont été échangées pendant la fusillade.
On ne connaît pas la raison exacte de l'altercation.
Une enquête en flagrant délit
Le deuxième agresseur a ramasse les deux armes l'une de calibre 7,5, l'autre est un 307 magnum et a pris la fuite.
Il est toujours recherché par les enquêteurs du SRPJ. Et ne serait pas formellement identifié.
L'enquête en flagrant délit a été confiée au SRPJ de Montpellier. Selon Gilles Soulié directeur du SRPJ de Montpellier :" toutes les forces de police sont mobilisées depuis samedi."
Par ailleurs, les deux corps des deux victimes seront autopsiés demain matin mardi.
Deux hommes étaient en garde à vue ils étaient aux côtés de Tomis au moment de la fusillade et il s'agit de définir si ce sont de simples témoins de la scène. Ils ont été relâchés dans l'après-midi.
"Ils n'habitaient pas forcèment dans le quartier mais avaient leurs habitudes dans l'immeuble."
On est loin de Marseille ou de Chicago
Pendant la conférence de presse le parquet et le chef de l'enquête insistent : "Nous ne sommes pas en présence d'un règlement de compte." "Il n'y a pas de guet-apens ou d'armes lourdes comme à Marseille.""Il y avait de la vente de drogue mais on ne connaît pas encore l'ampleur du trafic de stupéfiants".
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