L'aéroport de Nîmes-Garons a-t-il un avenir économique ? La question est clairement posée après les projets de développement ambitieux du voisin de Montpellier. Les 2 sites aéroportuaires ne peuvent plus se permettre de se faire concurrence. Du côté gardois, ces annonces font grincer des dents.
Et si l’aéroport Nîmes-Alès-Camargue-Cévennes faisait les frais des ambitions de son grand frère de Montpellier ? Sans oublier la proximité, 80km, de celui de Marseille-Provence.
Montpellier-Méditerranée, 1,5 million de passagers par an, veut augmenter son trafic annuel de passagers de 20 à 40% d'ici à 2020. Quitte à récupérer l'activité de son voisin de Garons.
L'aéroport nîmois culmine à 200.000 passagers par an. L'arrivée, il y a trois ans, d'un nouveau gestionnaire n'a pas bouleversé la donne.
Alors dans les milieux économiques gardois, on réagit. L'UPE 30 fédère tous types et toutes tailles d'entreprises de tous les secteurs. Pas question pour elle de laisser faire.
La guerre des aéroports entre Montpellier, Nîmes et Béziers ne profitera à personne. Le développement de la région Languedoc-Roussillon est déséquilibré depuis 25 ans, en faveur de la capitale régionale, pour laisser en plan les autres territoires" affirme Eric Giraudier, Président de l'UPE 30.
Cette annonce vient au moment où Nîmes prépare l'arrivée des moyens de la Sécurité civile en provenance de Marignane. L'ensemble de la flotte des avions porteurs d'eau et les personnels sont attendus dans le Gard en 2017.
Les projets de l'aéroport de Montpellier inquiètent donc les élus consulaires gardois, gestionnaires dans le passé de cet aéroport.
La nouvelle région et sa présidente PS Carole Delga vont sans doute devoir se pencher sur la répartition des forces aéroportuaires. D'autant qu'elle détient 2 des 5 sites du Languedoc-Roussillon : ceux de Perpignan et Carcassonne.L'aéroport de Nîmes est un facteur de développement touristique du Gard et de la Camargue. Il faut donc le conserver" précise Henry Douais, Président de la CCI de Nîmes.