La guerre de Montpellier après l'ère Frêche

Un peu plus de trois ans après le décès de Georges Frêche, figure tutélaire du Languedoc-Roussillon et de sa capitale, la gauche se déchire à Montpellier, avant le prochain scrutin municipal de mars. La guerre est ouverte à gauche, entre PS, dissident(s) socialiste(s), Verts et Front de Gauche.

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La guerre à gauche pour Montpellier

Moure l'officiel, Saurel le dissident, Mandroux l'évincée, Majdoul le nouveau... et ce n'est pas fini..
Il faudra aussi compter avec les élus de gauche qui ne sont pas candidats et qui ne manqueront pas de donner leurs avis, de défendre leur(s) ami(s) et de descendre leur(s) ex-ami(s).

Fin mars 2014, les cartes (politiques) seront redistribuées à gauche à Montpellier, mais aussi à droite et au FN.
Une nouvelle ère s'ouvrira alors, l'ère post-Frêche, avec un nouvel enjeu, les élections régionales en 2015.

JT France 3 4 décembre 2013

Le cas Saurel

Lundi, Philippe Saurel, adjoint au maire (PS) à la culture, a officialisé sa candidature, alors que Jean-Pierre Moure, président de l'agglomération, a déjà été officiellement investi par le Parti socialiste.
Cette annonce devrait exclure Philippe Saurel du PS. Mais celui qui se revendique de Frêche dit "assumer (son) statut de dissident" pour "donner un nouvel élan" et mettre en place un programme en 15 propositions.

"Aujourd'hui, le PS m'a perdu. Mais je reste fidèle à la pensée socialiste, c'est ma famille politique et philosophique, mais socialiste tendance Jean Jaurès, pas Harlem Désir", a affirmé ce dentiste de 56 ans lors d'une conférence de presse lundi.
En octobre, Philippe Saurel avait refusé de participer à la primaire interne remportée au premier tour par M. Moure (60,2%), scrutin dont il a dénoncé les "mascarades".

Alliances, soutiens, petites phrases, tacles et guéguerres d'égo

Ce vote avait, de fait, suscité des polémiques, le président PS du conseil général André Vézinhet parlant de "manipulations" et "d'achats de consciences". Toutefois aucun recours n'avait été déposé.

M. Moure, soutenu par Julie Frêche, une des cinq filles de Georges Frêche, et de nombreux élus, tente depuis de rassembler. "La seule préoccupation qui doit nous animer est de conserver Montpellier à gauche", souligne-t-il.

Mais pour Philippe Saurel, "le maire de Cournonsec (village de l'agglomération dont M. Moure est le maire, NDLR) n'a aucune légitimité d'être candidat, si ce n'est d'être l'élu d'une élection bricolée".

Investi par l'UMP, le sexagénaire a présienté son projet pour les municipales et son slogan "Ici, c'est Montpllier"

La maire sortante PS évincée par son parti

Dans cette guéguerre à gauche, le rôle de la maire socialiste sortante Hélène Mandroux, qui a fêté, début décembre, ses 73 ans, est désormais connu. Poussée vers la sortie par le PS parisien, au profit de Jean-Pierre Moure, elle se retire de la course, avec une mission interministérielle "santé et territoires" en guise de compensation. A condition qu'elle fasse preuve de neutralité jusqu'en mars 2014, entre Moure et Saurel.
L'élue avait réclamé une investiture directe à Solférino. Mais face au refus des instances du parti, elle n'a pas pris part aux primaires et a aussi dénoncé "la mascarade".

Municipales à Montpellier | Infographics
Les sondages confirment le poids de la gauche

Selon deux sondages parus fin novembre, la gauche conserverait en mars prochain la 8e ville de France, que Frêche avait remportée en 1977.
M. Moure arriverait devant, dans l'ordre, M. Saurel, Europe Écologie-les Verts de Mustapha Majdoul (auquel le leader local des Verts Jean-Louis Roumegas a laissé la tête de liste) et le Front de gauche qui veut être "l'alternative au PS".
Mais M. Saurel conteste cette prévision. Au contraire, c'est lui qui "sera en tête des candidats de gauche au premier tour", promet-il. Et ce proche de Manuel Valls d'appeler déjà au rassemblement pour le second tour avec "des invariants de gauche".

Les droites et les centres à la traîne

En face, à droite, l'ancien député battu en 2012 et candidat à la mairie en 2008, Jacques Domergue, un cancérologue de 60 ans, se veut "le mieux placé et le plus crédible pour l'alternance après une longue gouvernance socialiste".

En revanche, la cacophonie règne à l'UDI, avec d'un côté une conseillère municipale investie par le parti à Paris et qui a signé un accord avec le Modem et de l'autre le président départemental qui affirme que son parti fera liste commune avec l'UMP.

Dans ce contexte, le Front national pourrait bien arbitrer le second tour en cas de triangulaire voire surtout de quadrangulaire. Avec France Jamet à sa tête, il est crédité pour l'instant de quelque 15 % des suffrages (Marine Le Pen avait recueilli 14% des voix à la présidentielle), surfant sur les problèmes d'insécurité, notamment les cambriolages, qui sont un des fléaux de Montpellier.


 

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