Pour la 2ème fois, Earvin Ngapeth, l'attaquant star de l'équipe de France de volleyball, ne s'est pas présenté mardi au tribunal correctionnel de Montpellier. Il devait comparaître pour une rixe à la sortie d'une boîte de nuit. Grosse colère du président du tribunal.
Convoqué ce mardi devant le tribunal correctionnel de Montpellier, Earvin Ngapeth ne s'est pas présenté. Motif : l'international français de volleyball est en stage de préparation au Brésil avec les Bleus avant la Ligue Mondiale qui débute pour eux les 24 et 25 mai face à l'Argentine.
2 convocations restées lettres mortes
Un argument sportif que n'a pas goûté le président Paul Boudoin. Car Earvin Ngapeth n'avait pas honoré non plus sa première convocation, en janvier dernier, dans la même affaire de rixe au sortir d'une boîte de nuit. Le 12 août 2013, à Montpellier, le volleyeur et 2 amis, eux aussi renvoyés en justice, avaient participé à une bagarre à propos d'une rivalité amoureuse. Une personne avait été blessée.
Jouer ou se présenter, telle est la question
Très agacé, le magistrat montpelliérain a donc pris une décision qui pourrait être lourde de conséquences sportives pour l'attaquant tricolore : il sera convoqué une troisième fois... le 2 septembre. "Il sera là!" a-t-il asséné.
Mais cette date qui tombe en plein pendant les championnats du monde en Pologne. Pour cette affaire de violences, Earvin Ngapeth risque 7 ans de prison avec une peine plancher automatique de 18 mois.
Exclu de l'équipe puis réintégré
Selon son avocat, le joueur n'a rien à se reprocher dans cette affaire et n'aurait pas été convoqué sans sa réputation d'enfant terrible du volley français. Car Earvin Ngapeth n'est pas seulement la star du volley tricolore. Il traîne aussi une réputation sulfureuse. Exclu de l'équipe de France en 2010 après une altercation avec le sélectionneur de l'époque, le Tourangeot a été réintégré en 2011.
Rupture avec son club
Mais ne s'est pas calmé pour autant. Cet hiver, il a rompu unilatéralement son contrat avec le club sibérien de Kuzbass Kemerov, refusant de rentrer de France après la naissance de son premier enfant et préférant signer à Modène (Italie). Sans en avertir personne. Une attitude qui lui a attiré les foudres de son entraîneur, qui n'était autre que... son père, Eric Ngapeth. Pour autant, il martèle : "je suis quelqu'un de fiable". Démonstration le 2 septembre ?
En attendant, on pourra admirer ses talents hors pair de réceptionneur/attaquant avec l'équipe tricolore à Montpellier les 31 mai et 1er juin face au Japon.