Montpellier a encore piétiné en concédant le nul face à une sérieuse équipe de Rennes (0-0), jeudi, au stade de la Mosson, en clôture de la 7e journée de Ligue 1.
A la suite de ce quatrième nul consécutif, les Héraultais se maintiennent à la 13e place, mais stagnent dans la seconde moitié du classement.
Rennes, invaincu depuis cinq rencontres, grimpe à la 5e place, à deux points du podium et de l'OM. Il prolonge ainsi son bel élan initial et prépare dans les meilleures conditions le derby face à Nantes dimanche.
L'équipe de Jean Fernandez, qui avait entrevu une amélioration dans son jeu samedi face à Evian-Thonon (2-2), a étalé son impuissance devant la défense bretonne, l'une des plus solides du championnat. Elle a souffert de l'influence en berne de son meneur de jeu Cabella et de son manque d'efficacité, mais s'est surtout heurté à l'assurance du gardien breton Benoît Costil, auteur de trois arrêts déterminants.
Montpellier dominait la première période mais manquait singulièrement d'inspiration dans l'animation offensive, à l'image de Cabella, imprécis. L'équipe de Jean Fernandez se créait les meilleures occasions, mais Cabella perdait un premier duel avec le gardien Costil (21).
Rennes, avec une équipe à moitié remaniée suite aux titularisations de Konradsen, Saïd, Romero, Emerson ou Bakayoko, s'appuyait sur sa solide défense pour contrôler Montpellier, mais ne trouvait pas la moindre ouverture jusqu'à la pause.
Au bout d'une première période décevante et ennuyeuse, Montpellier élevait son niveau de jeu par un changement de rythme et de nouvelles intentions offensives. Mais Costil s'illustrait encore, repoussant tout d'abord une frappe de Djamel Bakar (56) avant de remporter un nouveau duel face au milieu Joris Marveaux. Mis à part une bonne frappe de Kadir (53e), entré en jeu à la place du jeune Saïd blessé, Rennes n'inquiétait pas le gardien héraultais Jourdren. La formation du nouvel entraîneur Philippe Montanier se satisfaisait de ce nouveau point, construit autour d'une défense imperméable qui n'a encaissé aucun but lors des quatre derniers matches.
Jean Fernandez (entraîneur de Montpellier) :
"On est déçu car on n'a pas fait le match qu'il fallait. On a joué devant une équipe de Rennes qui a joué très bas. Il nous a manqué de mettre la balle au fond des filets, car on a eu les occasions. On n'a pas concrétisé la domination que l'on a eu devant cette équipe. La frustration vient de là, mais au niveau de la qualité on a vu de bonnes choses. Il nous a manqué quelques choses avec nos joueurs à vocation offensive. Un peu de réussite à l'image de l'occasion de Marveaux. On doit continuer à travailler car on est solides et on montre des choses plus intéressantes depuis deux ou trois matches".
Philippe Montanier (entraîneur de Rennes) :
"C'était un match soporifique. Je ne savais pas si les deux équipes souffraient de l'humidité, de la chaleur. Il n'y avait pas de jambes des deux côtés, ce qui a fait un match avec peu de rythme. On a fait un match très moyen, solide défensivement, mais assez inoffensif. On ne pouvait pas espérer mieux que de prendre un point. Dans la conservation, la maîtrise collective, ça allait, mais on n'avait pas les jambes offensivement pour mettre en danger la défense montpelliéraine. Quand on ne peut pas faire mieux, on prend un nul, mais ce ne sont pas les intentions qui étaient prévues au départ.
On n'a pas fait du turnover pour faire du turnover. L'équipe qui était alignée me paraissait la plus fraîche pour faire un résultat ce soir. Il y a la théorie puis la réalité. Et la réalité sort du terrain. On ne méritait qu'un nul".