La magistrate nîmoise a été séquestrée, vendredi, à Orange et sa carte bleue lui a été soutirée sous la menace d'une arme factice, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, en déplacement dans le Vaucluse. L'homme a été interpellé par la brigade anti-criminalité, dans le nord de Marseille.
Anne-Laurence Chalbos, vice-présidente du TGI de Nîmes, âgée d'une cinquantaine d'années, a été attaquée vers 8H00 par un homme à une station-essence d'Orange, ont précisé une source proche de l'enquête et une source judiciaire.
L'agresseur s'est emparé de la voiture et a emmenée la juge jusqu'au péage d'Avignon-Nord afin de faire des retraits d'argent, avant de la laisser et de prendre la direction de Marseille.
Il a été interpellé lors d'un contrôle dans le nord de Marseille par des policiers de la brigade anti-criminalité (BAC), alertés par sa conduite hasardeuse et son comportement suspect lors du contrôle. Il a été retrouvé en possession d'un couteau de 20 cm et du téléphone portable de la victime.
Ce toxicomane de 36 ans, connu des services de police, a expliqué aux enquêteurs qu'il venait dans la cité phocéenne s'approvisionner en drogue.
Manuel Valls a salué "l'action rapide des forces de l'ordre" dans cette affaire.
"Il faut souligner le flair policier et le professionnalisme de cet équipage qui a permis cette belle arrestation", a réagi le délégué zonal adjoint d'Alliance, David-Olivier Reverdy. A sa tête, une policière qui avait été "injustement mise en cause" après avoir été rouée de coups en novembre dans une cité des quartiers Nord de Marseille.
A la suite de son agression, le parquet avait saisi l'Inspection générale de la police (IGPN), la police des polices, en raison de témoignages contradictoires, mais la procédure a finalement été classée sans suite.
La police judiciaire de Montpellier a été saisie de l'enquête.