La Cour d'Appel de Montpellier vient de condamner un jeune homme qui avait proféré des injures homophobes lors du premier mariage gay de France, le 29 mai 2013 à Montpellier. Il écope de deux mois de prison avec sursis, et devra verser plusieurs milliers d'euros de dommages et intérêts aux mariés.
"Les pédés dehors! Les pédés on n'en veut pas!" C'est par ces cris qu'avaient été accueillis les deux premiers mariés homosexuels de France lors de leur arrivée à la mairie de Montpellier, le 29 mai 2013. Pour avoir, selon la police présente sur les lieux, proféré ces injures homophobes, un jeune manifestant vient d'être condamné à 2 mois de prison avec sursis et 5200 € de dommages et intérêts, dont 3800 € aux mariés. La Cour d'Appel de Montpellier a ainsi confirmé le jugement de première instance.
Interpellé le premier
Le jour du mariage de Vincent Autain et Bruno Boileau, un groupe avait manifesté avec des fumigènes et des pétards, lançant des insultes. L'élève ingénieur, un fumigène à la main, voulant imiter la "Statue de la Liberté", a alors été identifié par les forces de l'ordre et interpellé en premier. Ses camarades ont quant à eux été relâché sans être poursuivis.
Il nie avoir tenu ces propos
A l'audience, le prévenu a nié avoir tenu les propos qu'on lui reproche, assurant avoir simplement manifesté contre la loi instituant le Mariage Pour Tous. Il a ajouté que le mot précis prononcé n'était selon lui "pas une injure", mais seulement "un mot vulgaire", qui ne "fait pas partie de [son] vocabulaire".
L'avocat du jeune homme avait plaidé la relaxe, estimant que les faits n'étaient pas constitués.