Meeting de rentrée pour la CGT à Montpellier

Environ 2.000 militants CGT sont réunis à Montpellier pour la venue du nouveau patron du syndicat, Thierry Lepaon. Au programme des discussions, les retraites et la journée nationale de mobilisation du 10 septembre prochain. Un discours musclé pour revigorer les troupes.


Le meeting de la CGT a débuté à 14h sur l'Esplanade Charles de Gaulle, près de la place de la Comédie, à Montpellier.

Le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon a de nouveau appelé les syndicats à peser dans le rapport de force avant le débat parlementaire sur les retraites le 18 septembre, mercredi à Montpellier lors d'un meeting. Il appelle à la mobilisation, le 10 septembre, dans la rue.



"L'avenir des Français se joue en ce moment en termes de retraite, d'emploi, de répartition des richesses, de salaire et de ponction fiscale", a-t-il déclaré en marge de ce meeting réunissant 1500 délégués CGT des régions Paca, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, à une semaine de la journée d'action intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires contre les retraites.


Interrogé sur le sondage Ifop, publié mercredi par le magazine Pèlerin, selon lequel 74% des Français ne sont pas satisfaits du projet de réforme des retraites, le dirigeant de la CGT a répondu :

"Ce sondage montre que les Français sont déçus. Ils ont escompté une prise en compte par ce gouvernement de leur revendication et de leurs aspirations. La déception est la première réaction, mais ce n'est pas l'action. Ce que nous souhaitons, c'est que les Français passent de la déception à l'action. Il faut un syndicalisme de conquête, pour éviter que le pays s'enfonce dans un chaos politique, marqué par une montée du Front National.".


"Jamais les riches n'ont été aussi riches, jamais la répartition (des richesses) n'a été aussi inégale, jamais les entreprises du CAC 40 ne se sont aussi bien portées. Nous sommes dans un bras de fer avec le patronat sur la question de la répartition des richesses", a-t-il ajouté.









Mine de rien, Thierry Lepaon a tancé le gouvernement sur sa gauche et surtout sur sa politique économique en faveur des "patrons" et des entreprises du CAC 40.

Nous avons le sentiment que ce gouvernement n'est pas sourd : son oreille gauche est bouchée, son oreille droite est attentive. Il suffit que Pierre Gattaz (président du Medef) interpelle Pierre Moscovici à l'Université d'été du Medef pour que le lendemain, Jean-Marc Ayrault lance la question de l'abaissement du coût du travail pour les patrons. Chaque année, on verse 200 milliards d'euros d'aides aux entreprises, sans pouvoir en évaluer l'efficacité", a encore lancé M. Lepaon.


Il a également rappelé la gravité de la situation sur le front de l'emploi.

"Il y a 1.000 chômeurs de plus chaque jour. On n'a jamais vu de tels chiffres. Depuis ces derniers mois, non seulement le chômage augmente, mais il y a une absence de créations d'emplois, notamment dans le secteur industriel, ce qui affecte la balance commerciale du pays et les déficits publics."


4 meetings interconfédéraux, dont celui de mardi à Montpellier

Le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, a lancé, mardi, à Nantes, un appel à la mobilisation pour la journée d'action du 10 septembre pour "les salaires, emplois et droits à la retraite" lors d'un meeting interrégional devant 1.600 délégués CGT.

Outre la réforme des retraites qu'il a une nouvelle fois dénoncée comme "anti-jeunes", M. Lepaon a estimé qu'il fallait "mettre un terme à la politique d'austérité qui échoue partout en Europe et dans le monde". "Il y a une crise parce que le travail n'est pas assez rémunéré, les entreprises ont gavé les actionnaires".
Mais, pour M. Lepaon, "le syndicalisme ne peut à lui tout seul faire le bonheur des gens malgré eux. Il faut que les salariés puissent faire irruption, puissent intervenir pour changer le cours de choses", a-t-il ajouté, enjoignant aux délégués présents d'aller les sensibiliser d'ici le 10 septembre.

M. Lepaon s'est dit convaincu que cette journée d'action, qui sera menée en intersyndicale avec FO, FSU, Solidaires, ainsi que les syndicats étudiants, sera "réussie". Il a aussi affirmé que l'objectif de la CGT de rassembler dès cette semaine quelque 10.000 délégués au fil des quatre meetings interconfédéraux, Nantes, Montpellier, région parisienne et Lyon, après une réunion locale à Marseille lundi soir, serait atteint.
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